L’accès libre à internet est désormais sous contrôle. Certes, Netzero, qui proposait depuis fin 1998 des formules d’accès totalement gratuit à internet, promeut toujours un ” monde libre “, mais pas trop.L’an dernier encore, les tenants de l’accès libre donnaient les services payants d’America on Line (AOL) pour morts, cannibalisés par leurs confrères gratuits. Mais c’était sans compter avec le tarissement de la publicité, supposée financer la générosité de Netzero.De fait, les comptes de la start-up californienne ont viré au rouge sang. Sur les neuf derniers mois, Netzero a réalisé 45 millions de dollars (52,2 millions d’euros) de chiffre d’affaires pour 163 millions de dollars de pertes. Les investisseurs ont mis au rebut l’action, qui stagne à 0,46 dollar, au point que le Nasdaq menace de suspendre sa cotation.Pour tenter d’enrayer la chute, Mark Goldston, PDG de Netzero, a décidé de limiter ses largesses : depuis le mois de janvier, la libre circulation sur le net se résume à 40 heures par mois. Au-delà, les internautes se voient proposer une offre ” professionnelle “, facturée 9,95 dollars.La mesure, selon Mark Goldston, a permis de se débarrasser des très gros utilisateurs : 12 % des internautes généraient quelque 53 % des coûts en télécommunications. Dorénavant, ils paient, ou ils s’en vont. Et, tant qu’à faire, la jeune pousse vient de mettre sur le marché un autre service payant à moins de dix dollars. Baptisé NZ Platine, il permet à ses abonnés de surfer sur internet sans bannières publicitaires. La formule a déjà convaincu 116 000 internautes parmi les 4 millions d’utilisateurs mensuels de Netzero.
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