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L’IA va accélérer la verbalisation des automobilistes circulant dans les voies réservées

Les voies réservées le seront encore plus l’année prochaine ! Les contrôles automatisés des automobilistes et des motards indélicats qui empruntent ces voies vont en effet se renforcer.

Les 115 km de voies réservées présentes sur les routes françaises portent bien leur nom : elles sont en effet réservées aux bus, aux taxis, au covoiturage et aux véhicules à très faibles émissions. Un automobiliste lambda ou un motard qui emprunterait ces voies sans y être autorisé peut être mis à l’amende et subir le retrait d’un point sur leur permis de conduire — cette dernière sanction va cependant disparaître à partir du 1er janvier 2024.

Quand l’IA épaule la patrouille

Une bonne nouvelle qui en cache une mauvaise : comme le rapporte L’Informé, un arrêté est en cours de rédaction entre les ministères de l’Intérieur, des Transports et de la Transition écologique. L’idée est d’automatiser les contrôles en croisant plusieurs fichiers : la base de données des certificats Crit’Air, celle des cartes grises ainsi que la liste des véhicules qui peuvent circuler sur les voies réservées.

Ces informations seront croisées avec les données collectées sur le terrain par les dispositifs chargés de compter le nombre de personnes dans les véhicules (il en existe déjà, et ils sont très performants). On y trouvera les photos de la voiture et ses passagers — dont les visages seront automatiquement floutés —, le lieu, la date et l’heure du passage, l’immatriculation, la catégorie du véhicule, etc.

Si l’intelligence artificielle sera mise à contribution pour trier le bon grain de l’ivraie, ce sont bel et des humains qui valideront les procès-verbaux, comme l’a confirmé le cabinet de Clément Beaune, le ministre délégué aux Transports.

Les données seront immédiatement supprimées en l’absence d’infraction, prévoit l’arrêté. Dans le cas contraire, les autorités (gendarmerie et police, agents de surveillance de Paris) pourront les conserver pendant trois ans au maximum, le temps de la procédure pénale. La CNIL a d’ores et déjà examiné le texte, qui ne devrait donc pas tarder à être finalisé et publié, probablement dans le courant du 1er semestre.

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Source : L'Informé


Mickaël Bazoge