Personne n’y croyait, regardez ce que j’ai fait !” Stélios Haji-Ioannou n’est pas peu fier. “Tout le monde disait que j’étais fou de vouloir ouvrir de si grands lieux uniquement pour surfer sur le Web”, répète le fondateur d’Easy Everything.
Les files d’attente devant les écrans prouvent qu’il ne l’était pas. Inauguré le 22 juin 1999, près de la gare de Victoria, en plein c?”ur de Londres, le premier de ces supermarchés du cybersurf – 354 postes de consultation ! – a reçu 4 000 clients par jour les deux premières semaines d’ouverture. Devant l’enthousiasme du public, deux autres grandes surfaces Easy Everything ont ouvert dans la foulée, sur le Strand, non loin de Trafalgar Square (468 postes), puis sur Tottenham Court Road (518 postes). Les centaines d’écrans plats en enfilade et l’ambiance studieuse qui règne partout rappellent un peu les antiques pools de dactylos… le silence en plus.
Avec le droit d’entrée, dix francs minimum, le temps de surf varie en fonction du taux d’occupation. Plus il y a de monde, plus c’est court et donc, plus c’est cher. En revanche, si on ne consomme pas tout son temps, il est possible de conserver son crédit pour une prochaine visite.
En plus de ce libre-service sur Internet, Easy Everything propose aussi la location de casques et la gravure de CD. Bien sûr, en cas de problème, le client bénéficie d’une assistance immédiate… et gratuite.
Située dans un bâtiment du quartier des Docks, la plate-forme qui héberge les serveurs de la société permet d’offrir une bande passante de 60 Mbits par seconde à chaque cybercafé, soit 120 kbits/s au moins par poste. Un débit bien supérieur à celui que l’on peut obtenir chez soi, même si la connexion se révèle quelquefois un peu poussive aux heures de grande affluence.
Encouragé par sa réussite londonienne, Stélios Haji-Ioannou a déjà essaimé en Ecosse et compte bien partir à la conquête du continent. Des négociations sont en cours, assure-t-on chez Easy Everything, pour l’ouverture de la première grande surface parisienne, si possible avant l’été. Quartiers premiers visés : les Champs-Elysées, Les Halles ou la Bastille
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