Le ministre néo-zélandais de la Justice, Paul Goldsmith, a signé ce jeudi un ordre d’extradition pour Kim Dotcom, de son vrai nom Kim Schmitz, vers les États-Unis. Mais le créateur de Megaupload est encore loin de monter dans l’avion : il peut encore faire appel (c’est d’ailleurs ce qu’il fera). La procédure pourrait repousser l’échéance pendant des années.
Les États-Unis ne sont pas près de voir Kim Dotcom
Kim Dotcom a le chic pour passer entre les gouttes. Un ordre d’extradition pris par la justice néo-zélandaise en décembre 2015 a été confirmé par une cour d’appel en 2017, puis en 2018 par une autre cour d’appel, mais il n’a toujours pas été exécuté. La Cour suprême du pays s’est emparé du sujet, en statuant contre Kim Dotcom en décembre 2021. Un jugement qui peut faire l’objet d’un appel une fois l’approbation du ministère de la Justice : on en est là.
Les autorités américaines ont fait fermer Megaupload en 2012 ; les ayants droit — maisons de disques et studios de production cinéma — estiment avoir perdu plus de 500 millions de dollars dans cette histoire, la plateforme de stockage de fichiers ayant permis de partager du contenu piraté. Une activité qui aurait rapporté 175 millions de revenus au site.
Depuis un raid ordonné par le FBI dans sa demeure d’Auckland la même année, Kim Dotcom fait face à des accusations de violation de droits d’auteur, de racket, de blanchiment d’argent et de fraude. Un ensemble de charges qui pourrait entraîner une peine de prison très longue s’il était reconnu coupable.
Kim Dotcom martèle qu’il n’avait aucun contrôle sur ce que les utilisateurs de son service pouvaient en faire. Par ailleurs, il rappelle que les titulaires de droit d’auteur pouvaient supprimer les contenus comme ils le souhaitaient.
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Source : Reuters