Les entreprises commencent à externaliser une partie de leurs télécoms. Mais attention aux contrats.
L’externalisation des télécoms est de plus en plus courante. Même si elle concerne surtout les grands comptes. “Les entreprises perçoivent aujourd’hui les télécommunications comme un centre de coûts. Elles cherchent donc à l’optimiser”, explique Guy Link, directeur marketing de l’opérateur KPN Qwest. Mais elles ne sous-traitent pas tout. Une étude, réalisée par Siticom sur ses clients, note que si 90 % d’entre eux trouvent que l’exploitation, la maintenance et le support s’externalisent bien, 70 % estiment que les décisions d’architecture doivent rester en interne. Certains services, comme la voix et les données intersites, sont fortement sous-traités. “Les réseaux privés voix s’externalisent bien, car les opérateurs proposent des offres de plus en plus flexibles. Et, aujourd’hui, maintenir un réseau privé revient plus cher que recourir à un prestataire externe”, explique Jean-Marc Boulo, gestionnaire du réseau privé virtuel de HP pour l’Europe.En revanche, plus complexe est l’externalisation des centres d’appel, des réseaux locaux, mobiles, ou des autocommutateurs. Dans le cas de ces derniers, par exemple, “si l’entreprise utilise beaucoup les services qui y sont associés, comme le numéro unique ou la messagerie vocale, l’externalisation peut alors être synonyme d’une réduction du nombre de services disponibles, car il va falloir jongler avec l’hétérogénéité des matériels”, note Jean-Marc Boulo. Quoi qu’il en soit, “les services offerts par un prestataire extérieur ne sont pas parfaits dès le premier jour. Il faut donc être prêt à travailler avec lui pour les améliorer”, prévient Neal Cumming, responsable du service téléphonie pour la France de HP.