L’éditeur de progiciel pour le commerce électronique Canal Technologies vient de lever 14 millions de francs auprès du fonds d’investissement de BNP-Paribas, Banexi Ventures II. Canal Technologies a été créée sous la forme d’une SARL de base, et sa croissance était auto-financée. Aujourd’hui, elle a besoin d’un souffle nouveau pour faire du marketing et de la communication, tout en continuant massivement dans sa R&D.
01net : En quoi Canal Technologies se distingue-t-il des autres éditeurs ? Fabrice Robert : La solution logicielle nous a semblé unique en Europe. Ils ont fait des choix technologiques très tôt avec Java, XML, les serveurs d’application. Nous ne voyons pas de compétition directe en Europe. Enfin, la largeur de la gamme nous a stupéfaits, qui allair du site de commerce électronique au portail en passant par la gestion de la relation client.A quel stade de développement se situe la société ? Ils sont dans une période de forte montée en puissance, il y a beaucoup de personnes dans le développement, ce qui est tout à fait logique. Ils essayent par ailleurs d’avoir des références connues. Il y a donc un gros effort de communication à faire. Pour cela, ils vont lancer la place de marché Canalmarket, destinée à attirer l’oeil des décideurs pour qu’ils se disent : “tiens, quelqu’un en Europe sait faire ça.”Vous dites souvent ” nous ” en parlant de Canal Technologies, c’est étonnant… Chez Banexi on essaie de consacrer un maximum de temps à nos dossiers. Que la société profite au maximum de notre réseau de connaissances. Il ne se passe pas une semaine sans que j’aille chez eux.Quel est le point particulier de Banexi ?Notre fonds est connu pour retenir comme critère essentiel la technologie. Nous avons trois branches : la biotechnologie, l’électronique et Internet. Nous ne fonctionnons pas avec des business plan à trois ans. Nous travaillons plutôt par tranche de trois à six mois. Les étapes sont bien balisées.Quel développement pour Canal Technologies ? D’ici octobre, nous devons avoir passé des partenariats avec les grands noms de la place. Ensuite, le but d’un investisseur est toujours de transformer son investissement en cash. L’issue la plus probable pour Canal Technologies c’est la Bourse, plutôt que la vente, car je ne vois pas très bien qui pourrait les racheter. Ce sera pour le premier semestre 2001.Qu’est ce qui vous le plus séduit dans leur présentation ? Ils ont bien su faire passer tous les avantages de leurs technologies très rapidement.Et qu’est ce qui vous a le moins plu ? Ils n’avaient pas un discours marketing suffisamment structuré. En face d’un fonds moins porté sur la technologie, cela aurait pu leur jouer des tours.
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