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L’Europe s’ouvre au logiciel libre

Forrester a mené une enquête auprès de trente-cinq grandes sociétés européennes. Celle-ci montre une forte pénétration des logiciels libres, même si les inquiétudes sur le support technique sont vives.

Plus de 30 % des entreprises interrogées par Forrester les utilisent, 43 % l’envisageant sérieusement de le faire. Infrastructures Web, développement et systèmes d’exploitation sont les principaux domaines
d’utilisation des logiciels libres.Les prévisions pour 2005 montrent une extension de l’utilisation des SGBD
tels que MySQL et des solutions d’intégration qui apparaissent aujourd’hui. Dans un quart des cas, ces logiciels sont utilisés pour des applications critiques, cette
proportion devant encore augmenter en 2005.

Maîtriser les coûts

Pour les entreprises, la première motivation pour l’adoption des logiciels libres est sans conteste leur coût modique, tant au plan de l’acquisition que sur celui du coût global de possession, le TCO.
L’investissement consenti est le plus souvent limité : seuls 14 % des projets dépassent un budget de 500 000 euros.Pour la moitié des sociétés, il n’est même pas quantifié. Mais 58 % d’entre elles indiquent vouloir accroître leur investissement de manière significative. A un niveau moindre, l’accès au code source et la
possibilité de le modifier obtiennent également un bon score.Plébiscité par près des deux tiers des développeurs et des architectes, le logiciel libre n’est accepté que par un petit nombre de managers de projet (26 %), et moins encore par les responsables opérationnels (11 %).
Les premiers y voient le risque d’un retour de la ‘ culture du code ‘, dont ils pensaient s’être affranchis après des années de progicialisation. Les seconds méconnaissent souvent les bénéfices potentiels de
cette démarche, la perçoivent comme une menace et redoutent le manque de support.L’inquiétude liée au support persiste. Les questions sur la disponibilité d’un support technique de qualité ne sont d’ailleurs pas l’apanage des opérationnels. A chaque niveau, des inquiétudes subsistent,
souvent liées à la pérennité et à la petite taille des prestataires.Les grandes SSII n’ont en effet présenté des ‘ practices ‘
open source que depuis peu de temps, et recourent souvent à des acteurs plus spécialisés en sous-traitance. Hormis
celles-ci, les acteurs européens sont en général des start up de taille modeste, à l’exception notable de la France, où des
SSLL comme Linagora, Open Wide ou IdealX ont su atteindre une taille significative.Forrester note toutefois que les offres de la plupart des acteurs sont essentiellement techniques, et leur conseille de mieux mettre en lumière la valeur ajoutée du logiciel libre pour l’entreprise. Jusqu’à présent, seul
IBM s’y est attelé, constate le rapport.

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Philippe Davy