Les logiciels de téléphonie sur Internet donnent du fil à retordre aux autorités judiciaires. Selon
Eurojust, l’unité de coopération judiciaire des pays de l’Union européenne, les communications passées avec des logiciels tels que Skype ne peuvent être mises sur écoute comme sur les
réseaux téléphoniques traditionnels.Un handicap pour les autorités des Etats membres, qui constatent que les organisations criminelles utilisent de plus en plus la téléphonie sur IP pour communiquer. Eurojust a donc
décidé de coordonner une ‘ enquête ‘ sur la téléphonie sur IP à l’échelle européenne.
Lever obstacles techniques et judiciaires
Objectif : lever les obstacles techniques et judiciaires de l’interception des communications sur Internet, ‘ en tenant compte de la variété des règles de protection des données personnelles et des droits
civils ‘.Eurojust s’avoue en particulier impuissante face aux communications sécurisées de Skype : ‘ Le système de chiffrement de Skype est un secret que la société refuse de partager avec les
autorités ‘, regrette l’agence.L’enquête d’Eurojust sur la téléphonie sur IP fait suite à la demande de la Direction nationale antimafia de Rome. Selon la police italienne, le crime organisé, les réseaux de trafic d’armes, de drogue ou de prostitution abandonnent la
téléphonie classique, fixe et mobile, au profit d’Internet pour semer les enquêteurs. Les autorités judiciaires de l’UE vont donc s’atteler à trouver le moyen de pirater la téléphonie sur IP, en toute légalité.
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