Le cabinet d’analystes Andersen Consulting serait-il obnubilé par internet ? Si l’on en croît leur dernière étude eEurope (*), 97% des entreprises européennes traditionnelles – toutes tailles et tous secteurs d’activités confondus – s’adonneraient au commerce en ligne et 15% d’entre elles auraient déjà basculé dans le m-commerce (transaction menée depuis un téléphone portable ou un agenda de poche). Si la réalité n’est peut-être pas aussi électronique, cette étude met clairement en évidence un changement de mentalité.
Une longueur d’avance sur les Américains
Le scepticisme et l’attentisme, qui prévalaient il y a quelques années, sont oubliés. Le commerce électronique est vu comme stratégique par les dirigeants européens. Une majorité d’entre eux estime même que le Vieux Continent sera la plaque tournante des échanges électroniques.
L’Europe a effectivement des arguments chocs à faire valoir. Le taux d’équipement de la population en téléphones portables est nettement supérieur de ce côté de l’Atlantique, ce qui lui donne une longueur d’avance dans le m-commerce. Les entreprises, habituées à gérer les particularismes de multiples pays (langage, habitudes culturelles, législation, etc. ), sont mieux préparées au commerce global. Elles sont d’ailleurs plus sensibles que leurs homologues américaines sur la nécessité de recruter des partenaires locaux et d’adapter le contenu de leur site pour vendre en dehors de leurs frontières. Enfin, internet fournit aux pays européens l’occasion de raviver leurs liens historiques, par exemple vers l’Amérique du Sud pour l’Espagne ou en direction des pays de l’Est pour l’Allemagne.(*) 610 entreprises interrogées en mai et juin.
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