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L’Europe n’est jamais allée sur Mars. Deux projets vont tout changer

L’agence spatiale européenne prépare un projet pour une fenêtre de lancement en 2035, après celle de 2028 où le rover Rosalind Franklin atterrira sur Mars. Depuis l’échec de l’atterrisseur Schiaparelli en 2016, l’Europe n’a jamais réussi à se poser sur la planète rouge.

Le 17 décembre 2024, l’agence spatiale européenne (ESA) a lancé un nouvel appel à projets, pour une nouvelle technologie de « capacité avancée d’entrée, de descente et d’atterrissage sur Mars ». De quoi rappeler Rosalind Franklin, le rover qui doit profiter d’une fenêtre en 2028 pour viser notre planète voisine, qui doit constituer le premier atterrissage d’un rover sur la planète rouge pour l’Europe, après un premier échec en 2016 avec Schiaparelli.

L’Europe ne compte pourtant pas remplacer son projet d’astromobile ExoMars, mais plutôt de préparer sa suite, prévue pour 2035. Cette année-là, une nouvelle fenêtre de lancement s’ouvrira. Selon l’ESA, il s’agira de « la date de lancement la plus favorable de la prochaine décennie », rapportait le document de l’appel à projets, obtenu par European Space Flight.

L’agence souhaite commencer tôt à préparer le projet pour « obtenir suffisamment d’éléments sur l’état de préparation de la technologie, le calendrier de développement et les estimations budgétaires ». En novembre prochain, une réunion ministérielle est prévue pour un premier point.

Pour l’heure, aucun autre détail n’a été ajouté, mis à part que l’ESA invite les acteurs à « faire progresser le développement des atterrisseurs à entrée guidée et leurs technologies associées, en évitant les impasses technologiques à mesure que la capacité progresse ».

8 ans de retard pour le rover Rosalind Franklin, pourquoi ?

Rosalind Franklin, le rover du programme ExoMars pour 2028, devait décoller au départ en 2020, puis a été repoussé à 2022, et enfin à 2028. Les raisons sont simples : l’Europe a souffert de l’invasion en Ukraine par la Russie, et l’ESA a mis fin à sa coopération avec la société Roscosmos. C’était malheureusement elle qui avait développé la plateforme d’atterrissage.

Désormais, le contrat est attribué à Thales Alenia Space, et le rover sera envoyé non pas par une Ariane 6 mais par un lanceur américain, alors que l’ESA signait un accord avec la NASA en 2024.

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Le rover embarquera une foreuse d’échantillonnage souterraine de 2 mètres et un tiroir de laboratoire analytique avec neuf instruments scientifiques. La mission principale du rover Rosalind Franklin sera tournée sur de la recherche de biomolécules ou de biosignatures de la vie passée.

Ses recherches pourront durer un total de 7 mois. Ses déplacements, à une vitesse maximale de 70 mètres par jour martien, devraient lui faire parcourir un total de 4 kilomètres. Il ne sera pas surprenant de voir le rover de la prochaine décennie repousser ce rayon d’action.

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Source : European Space Flight


Hadrien Augusto