Mario Monti, commissaire européen à la concurrence, a ouvert une enquête sur Microsoft. Il s’appuie sur les déclarations d’éditeurs concurrents (dont Sun), faisant état de pratiques anticoncurrentielles de l’éditeur. Étonnamment, Windows 2000 est au c?”ur des interrogations de la Commission. Selon Bruxelles, Microsoft “aurait lié son système d’exploitation à ses propres logiciels pour serveurs et à d’autres logiciels Microsoft, de telle façon que seuls les produits de l’éditeur soient parfaitement compatibles entre eux.”Ainsi, l’utilisateur qui installe Windows 2000 sur ses PC ou ses serveurs n’aurait d’autre choix que d’exploiter ensuite des logiciels Microsoft s’il veut être assuré du bon fonctionnement de l’ensemble.
Une baisse de l’action de 5 %
Mario Monti a donc adressé à la firme de Seattle une demande formelle de renseignements techniques précis sur le dernier-né de ses systèmes d’exploitation, qui va bientôt être mis sur le marché. Le commissaire européen a précisé que la procédure d’examen risquait de prendre “un certain temps”. Malgré cette nouvelle, Microsoft a aussitôt annoncé le maintien du lancement de Windows 2000 à la date prévue (le 17 février). Le 9 février, suite à ces événements, l’action Microsoft a perdu 5 % (soit une baisse de capitalisation de 27 milliards de dollars, 27,2 milliards d’euros) à la Bourse de New York.Après la justice américaine, la Commission européenne évoque l’abus de position dominante de Microsoft, mais de façon très différente. En effet, Bruxelles anticipe les éventuelles irrégularités liées à un produit non disponible. En maintenant la date de sortie, l’éditeur prend un risque : s’il est reconnu coupable, la sanction sera probablement plus lourde.
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