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L’Europe est la nouvelle cible préférée des cybercriminels

L’Europe attire désormais davantage les hackers que l’Amérique du Nord ou l’Asie-Pacifique. De plus en plus de cybercriminels, dont les spécialistes du ransomware, se concentrent maintenant sur les sociétés européennes.

Les chercheurs d’IBM ont constaté un changement dans les tendances en matière de cyberattaques. Désormais, c’est l’Europe qui cumule le plus d’attaques informatiques. L’an dernier, le Vieux Continent a représenté jusqu’à 32 % des piratages dans le monde. En seconde place, on trouve l’Amérique du Nord, avec 26 % des cyberattaques analysées par IBM, devant l’Asie-Pacifique (23 %), l’ancien continent préféré des cybercriminels.

Le Royaume-Uni s’impose à la première place des pays européens les plus ciblés par les cyberattaques. La péninsule britannique contre 27 % des opérations malveillantes, devant l’Allemagne (15 %) et le Danemark (14 %). La France représente quant à elle 8 % des attaques recensées en Europe, tout comme l’Italie. L’étude d’IBM s’appuie sur « les informations et les observations obtenues lors de la surveillance de plus de 150 milliards d’événements de sécurité par jour dans plus de 130 pays ».

À lire aussi : Le ransomware Lockbit est-il vraiment hors d’état de nuire ?

L’essor des ransomwares en Europe

IBM explique l’intérêt des pirates pour l’Europe par plusieurs facteurs, rapportent nos confrères de The Next Web, relayant les conclusions des chercheurs. Tout d’abord, la société américaine pointe du doigt la forte propagation des ransomwares sur le continent européen. L’Europe est en effet devenue l’une des cibles principales des cybercriminels spécialisés dans l’extorsion. Une étude réalisée par Dragos révèle que les pirates se concentrent sur l’Europe et sur l’Amérique du Nord. Plus de 30 % des attaques par rançon logiciel ont été orchestrées contre des organisations européennes, dont des ‘infrastructures critiques. Une grande partie des attaques enregistrées l’an dernier reposait sur un malware de la famille Lockbit, dont le gang vient d’essuyer un sérieux revers.

Notez d’ailleurs que la France est le second pays européen le plus touché par les ransomwares. D’après une étude de l’éditeur Anozr Way, 20 % des sociétés françaises ont été visées par un ransomware en 2022. En un an, les entreprises ont perdu 2,8 milliards d’euros à cause des gangs qui se spécialisent dans l’extorsion de fonds.

L’attrait du cloud

Par ailleurs, IBM estime que l‘utilisation massive que des plates-formes cloud en Europe a également contribué à attirer les pirates. Selon les chiffres d’Eurostat, 77,6 % ont acheté des services cloud l’année dernière. De plus en plus de PME se tournent aussi vers l’informatique en nuage. Un constat corroboré par une étude de Forester, qui révèle que « 50 % des décideurs d’entreprise européens utilisent une plate-forme de cloud public ».

Pour IBM, le cloud représente « une plus grande surface d’attaque » pour les cybercriminels. Armés de comptes volés, ils peuvent pénétrer dans les systèmes de leurs victimes. D’ailleurs, les attaques exploitant des informations d’identification valides, achetées sur des marchés noirs du dark web, sont en forte augmentation dans le monde entier. Il est devenu bien plus facile de récupérer des mots de passe et des noms d’utilisateur que d’orchestrer une campagne de phishing ou d’exploiter une faille de sécurité.

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Source : IBM


Florian Bayard
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