Ce n’est qu’en juin que la Commission européenne tranchera définitivement sur les normes IAS (International Account Standard) qui devront s’appliquer à toutes les comptabilités de sociétés européennes en 2005 (avec un rétrodatage remontant à 2003 ). L’harmonisation européenne est une nécessité. Le hic c’est qu’elle risque d’être finalisée sous l’emprise de la doctrine comptable américaine. Le n?”ud gordien réside dans l’éternel problème des survaleurs, c’est-à-dire la différence entre le prix payé hier et la valorisation d’aujourd’hui. Comment en effet comptabiliser dans un bilan la valeur d’une société qui valait X à l’exercice T, pour ne plus valoir que X/2 à l’exercice T+1, ou X/5 à T+3 ? Le problème pour les sociétés françaises est de savoir si elles peuvent continuer à amortir les survaleurs sur 20 ans, ou si elles doivent s’aligner sur les normes américaines c’est-à-dire un amortissement sur 1 an. La globalisation de l’économie peut-elle permettre à l’Europe de jouer cavalier seul ? On peut en douter. Mais cela se traduirait alors par un toilettage des bilans des entreprises tricolores qui pourrait savérer redoutable !* rédacteur en chef adjoint
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