Avec 1,8 % de son PIB consacré à la recherche, contre 2,7 % aux Etats-Unis et 3,1 % au Japon, l’Europe de l’innovation est en panne. A l’occasion d’un colloque réuni à Lyon les 20 et 21 novembre derniers, la présidence française de l’Union européenne a fait valider quinze idées pour favoriser l’innovation par un parterre de chercheurs, d’entrepreneurs, de financiers et de parle- mentaires. Cela, dans la perspective de les soumettre à l’approbation du Conseil européen qui se réunira à Nice les 7 et 8 décembre prochains. Ce plan s’intégrera à la stratégie présentée au sommet des chefs d’Etats de Lisbonne en mars dernier : “faire de l’Europe l’économie de la connaissance la plus compétitive et la plus dynamique du monde. “ D’inspiration très française, cette série de propositions reprend en partie les termes de la ” loi sur l’innovation ” défendue par l’ancien ministre de la Recherche, Claude Allègre. Néanmoins, se rangeant derrière la prochaine discussion du nouveau plan communautaire d’aide à la recherche (un pactol d’environ 15 milliards d’euros pour l’ensemble de la communauté, qui regroupe en fait bon nombre d’aides existantes), les ministres français étaient dans l’impossibilité d’annoncer de nouvelles mesures chiffrées, notamment à destination des jeunes entreprises européennes innovantes. Seules propositions vraiment concrètes : la mise en place d’un brevet communautaire, l’aide à la mobilité des chercheurs au plan européen, le développement de l’attractivité de l’Europe pour les chercheurs en provenance du reste du monde, la reprise au niveau européen des ” réseaux de recherche ” ou de réseaux d’incubateurs.
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