Imaginons que le séisme électoral que nous avons connu dimanche dernier ait eu lieu avant la création de l’euro : l’onde de choc, qui a suivi la qualification de Jean-Marie Le Pen pour le second tour de la présidentielle, aurait été terrible pour la monnaie nationale. Outre l’instabilité politique française, c’est le caractère protectionniste du “programme économique” du tribun d’extrême droite que les marchés auraient immédiatement sanctionné. Le lendemain des élections françaises, l’euro n’a que légèrement fléchi par rapport au dollar. La traditionnelle instabilité politique de la France ne se traduit plus comme par le passé par une déroute monétaire. Mais ce rempart est fragile. La France n’est pas une exception européenne. À part la Grande-Bretagne, où le scrutin électoral favorise le “two parties system”, on assiste dans tous les pays d’Europe l’émergence de petits partis généralement d’inspiration populiste. Il est à craindre que beaucoup de gouvernements européens de demain seront des gouvernements de coalition comme en Italie. La logique de la monnaie unique nen est que plus nécessaire.* rédacteur en chef adjoint
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