Sujet devenu incontournable dans le monde de la logistique, les étiquettes RFID (Radio frequency identification) font une entrée remarquée à la 21e édition de la Semaine internationale du
transport et de la logistique (SITL), qui se tient à Villepinte (Paris-Nord), du 9 au 12 mars. Un espace de 1500 m2, baptisé ‘ Suivez la puce à la trace ‘, est entièrement consacré à ces puces
radiofréquences. Réalisé par Cap Gemini Ernst & Young, il regroupe 25 exposants, fournisseurs d’équipements et intégrateurs.Il met en scène des applications réellement utilisées, et montre, en grandeur nature, le traitement automatisé et sécurisé des flux logistiques : palettes, colis, fûts de bière… ‘ Les projets les plus ambitieux et
les plus avancés concernent la grande distribution, explique Patrick Lheure, responsable du secteur grande consommation, logistique et distribution de Cap Gemini Ernst & Young. Ils s’inscrivent dans le cadre d’une
meilleure traçabilité au sein de la chaîne logistique. On peut notamment citer Wal Mart, qui a récemment demandé à ses cent premiers fournisseurs d’identifier par tags RFID leurs palettes et leurs colis. ‘
Le consommateur est encore très réticent
Aujourd’hui, les puces RFID restent cantonnées aux supports de manutention et aux colis.
‘ Nous n’en sommes pas encore au niveau de l’article, car le coût d’une étiquette reste élevé, mais, demain, nous irons
jusqu’au produit. Cela démarrera bien sûr avec les produits à forte valeur ajoutée (produits bruns, produits blancs, pharmacie, produits de beauté…) pour aller jusqu’à l’alimentaire ‘, confirme Patrick Lheure. Le coût
moyen des étiquettes devrait rapidement diminuer grâce à une augmentation des volumes de production.Il reste cependant de nombreuses autres barrières à lever avant que les étiquettes ‘ intelligentes ‘ envahissent nos points de vente, à commencer par la défiance des consommateurs.En 2003, Gillette ?” afin de lutter contre un taux de vol record ?” annonçait la commande de 500 millions d’étiquettes RFID. Face aux levées de boucliers des consommateurs, qui y voyaient un risque
d’atteinte à la vie privée, le fabricant faisait machine arrière. Le projet de Benetton a connu le même sort. Seul Metro continue d’utiliser les étiquettes RFID, en guise de vitrine technologique, dans son ‘ magasin du
futur ‘ situé en Allemagne.Autre obstacle à franchir, l’ensemble de la chaîne logistique d’équipements de lecture/écriture doit séquiper. Mais le plus gros défi à relever repose dans l’intégration d’un volume de données
considérable : une étiquette RFID peut en contenir, à ce jour, jusqu’à 32 Ko.
projets d’envergure devraient être lancés cette année, et déployés en 2005 et 2006 ‘, confirme Patrick Lheure. La disparition des codes-barres est, elle, annoncée pour 2010…
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