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L’Etat confirme le refinancement des incubateurs pour 2004-2006

Le ministère de la Recherche va consacrer 25 millions d’euros aux incubateurs publics d’ici à 2006. Une étude réalisée par le cabinet Ernst & Young relève d’importants écarts de gestion selon les projets.

En mars 1999, l’Etat décidait de financer 31 incubateurs sélectionnés au terme d’un appel à projets ‘ Incubation et capital amorçage des entreprises technologiques ‘. Aujourd’hui, le
bilan affiché est globalement positif.En ces temps difficiles pour la recherche, la ministre de tutelle, Claudie Haigneré, vient d’annoncer la reconduction des crédits aux incubateurs jusqu’en 2006. En trois ans, 892 projets ont été incubés. Ils ont officiellement
débouché sur la création de plusieurs centaines d’entreprises et entraîné la création de 1 786 emplois.Cependant, en tant que principal bailleur de fonds, l’Etat n’est pas disposé à signer des chèques en blanc. Les pouvoirs publics avaient lancé au printemps une vaste évaluation de 29 des 31 incubateurs publics en activité.

Un classement des projets audités en trois catégories

Cette étude a été réalisée par le cabinet Ernst & Young, sous la conduite d’un ‘ Comité de pilotage des incubateurs ‘, mis en place par le ministère de la Recherche. Ses conclusions,
publiées le 5 novembre, font apparaître de fortes disparités dans la gestion des incubateurs. Les projets audités sont classés en trois catégories : les profils dits ‘ homogènes ‘, les profils
‘ plan d’action ‘ et les profils ‘ dilemme-point critique ‘.Quatorze incubateurs relèvent de la première catégorie, et sont simplement invités à déposer auprès du ministère un nouveau dossier de demande de financement. Neuf autres incubateurs devront présenter rapidement un
‘ plan d’amélioration à mettre en place au cours de la première année ‘.Enfin, la situation est plus critique dans six cas. Et Ernst & Young a relevé des pratiques qui appellent un recadrage : durée d’incubation excessive, non-respect de la procédure de justification des frais, manque de suivi des
projets, difficulté de légitimité et de positionnement…Pour ces incubateurs, ‘ des discussions s’engageront très rapidement […] afin de dégager une solution permettant de résoudre le point critique de manière satisfaisante ‘, indique le
ministère dans un communiqué.

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Philippe Crouzillacq