Alors que la bataille fait rage entre les éditeurs de PGI pour se positionner sur le marché des PME, Jean-Michel Aulas, PDG de Cegid, affiche une grande sérénité. En 15 ans, sa société s’est en effet constitué un portefeuille de plus de 50 000 clients. “Nous avons quatre offres adaptées à chaque type d’entreprise, de la TPE aux grands comptes, précise Jean-Michel Aulas. Mais notre c?”ur de cible, ce sont les PME que nous touchons à travers un réseau de 5 000 experts comptables.”
Du décisionnel à Internet
Cette politique a porté ses fruits. En 1999, Cegid a réalisé un chiffre d’affaires de 139,5 millions d’euros. (soit une progression de 29 % par rapport à 1998), tandis que le résultat net grimpait de 40 % à 10,7 millions d’euros. Mais l’éditeur veut maintenant se lancer sur de nouveaux secteurs. Cela a commencé en avril 1999 avec le rachat de Servant Soft (lire DM&R n?’380), qui lui a permis de se positionner sur le marché décisionnel. Et aujourd’hui, l’axe est mis sur Internet : “Nous allons investir 300 millions de francs (45 millions d’euros) dans notre stratégie Internet, car nous avons beaucoup de projets, explique Jean-Michel Aulas. Nous prévoyons de créer des portails métiers, et nous allons lancer un générateur de site de e-commerce. Enfin, nous avons beaucoup d’ambitions sur le marché des FAH. Nous proposerons des solutions packagées pour les experts comptables, afin qu’ils les soumettent à leurs clients, mais nous les vendrons aussi par l’intermédiaire des opérateurs et des constructeurs.”Grâce aux experts comptables, Cegid est sans doute en France, l’éditeur le mieux positionné sur le marché des PGI pour les PME. Mais pour conserver cette place, la société lyonnaise doit élargir ses activités. Ce qu’elle fait par la voie d’Internet. Même si aujourd’hui, cette démarche semble partir dans tous les sens.
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