Le Nouvel Hebdo s’accordant une trêve estivale, l’occasion est rêvée de se prêter aux jeux des diagnostics. À écouter, les analystes et conjoncturistes de tout poil, ce petit jeu n’est pas si difficile. Encore faut-il prendre du recul par rapport à leurs analyses, souvent complaisantes. Un, l’“enronite” n’a pas fini de faire des ravages (Enron a pour anagramme Néron). Après Worldcom, d’autres exemples seront jetés en pâture. Le leader démocrate du Congrès américain n’a-t-il pas demandé la démission du président de la SEC, l’équivalent de la COB, sous prétexte d’affinités auprès de la communauté financière et des experts comptables ? Deux, le pouvoir des agences de notation va se renforcer. Car le critère de sélection des valeurs cotées est moins centré sur les perspectives de croissance d’une entreprise que sur sa capacité à se libérer du fardeau de sa dette. Trois, les acteurs financiers ont peu d’espoir sur les résultats semestriels, lesquels sont déjà anticipés. Ils n’ont d’yeux que pour le quatrième et anticipent une reprise des investissements au deuxième semestre 2003. Lété ne devrait pas être celui de tous les dangers. Sauf événement géopolitique majeur.* rédacteur en chef adjoint
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