Xfera incarne bien la difficulté d’être un opérateur de mobiles UMTS nouvel entrant. Détenteur d’une des quatre licences UMTS en Espagne, il a annoncé le gel de ses projets, en attendant que la technologie UMTS soit disponible. L’opérateur, dont Vivendi Universal est actionnaire à 31,3 %, a déclaré qu’il adapterait sa taille à cette décision, sans plus de précision.Cette décision fait suite au refus du gouvernement de lui décerner une licence GSM. Xfera la jugeait vitale, puisqu’elle lui aurait permis, vu le retard de l’UMTS, de lancer des services GPRS (une évolution du GSM).La fin de non-recevoir du gouvernement s’explique notamment par la pression qu’ont exercé les trois opérateurs actuels Movistar, Airtel et Amena pour que le gouvernement ne rogne pas sur le spectre qui leur avait été alloué. Les opérateurs avaient menacé d’attaquer dans ce cas de figure. Ils arguaient avoir besoin de toutes les fréquences GSM disponibles pour pouvoir faire face à la croissance du marché et au lancement des services GPRS.
Une éventuelle reprise de Xfera
Malgré les baisses du prix des licences UMTS, Xfera est censé débourser 198 millions d’euros (163 millions en 2001 et 35 millions en 2002). Et ce, alors que l’UMTS ne devrait démarrer qu’à l’horizon 2003. D’après le quotidien espagnol ABC, le consortium a d’ores et déjà englouti 180 millions d’euros en dix-huit mois d’existence.Fin septembre, la presse espagnole avait évoqué une éventuelle reprise de Xfera, ou de sa licence UMTS, par France Télécom. L’opérateur français était candidat à une licence UMTS en Espagne, avant de se faire damer le pion par Xfera au printemps 2000. Parmi les opposants à cette solution, le gouvernement espagnol, qui cherche à protéger l’opérateur Telefonica sur son marché historique, et Vivendi Universal, qui aurait vu d’un mauvais ?”il son principal concurrent le boutter hors du marché espagnol.Reste à savoir comment Xfera pourra gérer cette situation d’hibernation pendant près de deux ans.
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