Internet est décidément un monde à part. Agée de deux ans à peine, la jeune pousse Slide est aujourd’hui valorisée quelque 500 millions de dollars après avoir levé 50 millions de dollars. Lors ce quatrième tour de
table, elle a séduit des poids lourds du financement (Fidelity Investments et T.Rowe Price). Pourtant, cet éditeur ne peut arguer ni de réaliser des bénéfices à couper le souffle, ni de concevoir d’incontournables applications.La magie de Slide tient au Web 2.0. La société surfe sur le succès des réseaux sociaux et des sites communautaires comme
MySpace, Facebook, BeBo, Xanga, etc. pour lesquels elle développe de petits widgets. Le premier d’entre-eux, et le plus populaire, ‘ Slide Show ‘ permet de construire des diaporamas en ligne avec ses photos personnelles. L’application est mise gratuitement à la disposition
des internautes, puis, vit grâce à eux sur les sites communautaires.Sur le même principe, ‘ FunWall ‘ a été développé
pour Facebook. Les utilisateurs peuvent ‘ graffiter ‘ ce mur virtuel, composer des messages, inclure des
photos ou des vidéos, et les partager avec tous leurs amis. D’après le site de réseau social, l’application compte plus de 2,5 millions d’utilisateurs actifs quotidiens.Sur Facebook toujours,
‘ SuperPoke ‘ permet de pincer ou de mordre virtuellement les membres de sa communauté. Ils seraient un peu moins de 500 000 utilisateurs à y avoir succombé
pour le moment.
Par un des fondateurs de PayPal
Bien que les applications développées par Slide ne servent pas à grand-chose, hormis la détente, elles comptabilisaient 143 millions de visiteurs uniques en novembre 2007, selon les chiffres de Comscore.Une manne que la société compte bien monétiser grâce à de la publicité. Mais ici, il ne s’agira pas de vagues bandeaux impersonnels, car la base de données des utilisateurs de la société est extrêmement qualifiée.En téléchargeant FunWall ou SuperPoke, les internautes autorisent en effet Slide à accéder à toutes les informations personnelles qu’ils ont volontairement renseignées lors de leur inscription sur Facebook. Mieux, Slide, est informé de
toutes les actions que les utilisateurs exécutent sur leur réseau social. Les annonceurs ne sauraient rêver mieux.Et comme, les applications ne peuvent fonctionner que si les amis des internautes ont également téléchargé ces widgets, Slide propose de les inviter à le faire.Si la société réussit son pari, le jackpot sera assuré pour Max Levchin, son fondateur. Le jeune homme de 32 ans n’en est pas à son premier succès sur le Web : il figure parmi les fondateurs du système de paiement Paypal,
racheté par eBay en 2002 pour près de 1,5 milliard de dollars.
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