Placer des hommes derrière les sites de commerce électronique pour améliorer le taux d’achat sur internet. Séduisante, l’idée d’Askoo n’aura pas vécu plus d’un an. Fondée en avril 2000 par Nicolas Mortel, Patrice Scetbon et Nicolas Genin, la start up grenobloise est contrainte de jeter l’éponge, faute d’avoir réuni de nouveaux fonds d’investissement.Pourtant, ce service en ligne de GRC (gestion de la relation client) avait de quoi séduire : le principe était de placer, sur les sites marchands, des boutons d’assistance en ligne permettant aux visiteurs d’entrer en contact avec des webconseillers dédiés, et ainsi d’instaurer une confiance facilitant l’acte d’achat. Soit ” clés en main “, c’est-à-dire totalement prise en charge par Askoo, soit en mode FAH de location en ligne, l’offre semblait adaptée en terme de cible et vis-à-vis des nouveaux canaux de distribution (web, WAP, télé interactive).Entouré de prestigieux partenaires tels que Publicis, Cisco Systems, IBM et Consodata, Askoo avait misé sur la technique, comme le Mail Managing, permettant d’automatiser 70 % du processus de traitement des e-mails. Mais c’était sans compter sur le trop lent décollage de la vente en ligne. Disposant d’un plateau dernier cri (technologies d’outre-Atlantique) de cinquante positions, mais d’un nombre insuffisant de sites clients, la start up restait persuadée du succès de son service. Allant même, en décembre dernier, jusqu’à lancer une proposition de choc : “Si au bout de deux mois, les ventes n’ont pas au moins doublé, Askoo rembourse intégralement le coût de la prestation.” Cela n’a pas été suffisant.Soutenue lors de son lancement par deux fonds dinvestissement, Trinova et BNP Paribas, la société attendait une nouvelle aide de 5 millions de francs pour passer le cap. “Cinq ou six mois de plus, et cette levée de fonds nous auraient permis de continuer, car la demande existe”, persistent à penser les trois fondateurs.
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