Parce qu’ils apportent une réponse concrète à la question de l’échange avec les partenaires B to B, les web services sont à la mode. D’après Mark Colan, ingénieur chez IBM, ces prestations sont des “applications modulaires basées sur internet, qui exécutent des tâches particulières et qui respectent un format spécifique“. Donc, si vos applications sont interrogeables depuis internet selon une certaine méthode et avec un format standard, vous êtes déjà serveur de web services. De même, si vous faites appel à certains traitements extérieurs de vos applications via le Net, vous êtes client des web services…Après les semi-échecs des ASP (Applications Services Providers) et des places de marché, l’industrie informatique continue de rechercher un moyen de vendre de l’intermédiation technique sur le web. L’approche des web services consiste à proposer une rupture moins radicale que le mode ASP en n’externalisant que les traitements spécifiques. Ainsi ces prestations destinées aux entreprises devraient connaître une expansion fulgurante. Et le problème classique se posera alors : où (et comment) trouver le bon partenaire, tout en disposant des informations nécessaires pour pouvoir échanger électroniquement avec lui (accéder à un document WSDL entre autres)? C’est à ce niveau qu’intervient UDDI (Universal Description Discovery and Integration). Mais cet annuaire va aussi rapidement se retrouver limité, à l’image de ce qui s’est produit pour les places de marché. Les entreprises préfèrent travailler avec leurs partenaires habituels que d’en chercher de nouveaux. Le fait de proposer de l’intermédiation de processus via les web services ne change rien à l’affaire, l’attente en matière d’optimisation des échanges entre les entreprises passe par une plus forte intégration de proximité… Ces prestations s’appuient sur le protocole Soap et constituent un bon moyen pour ouvrir les applications et réussir ainsi l’interconnexion entre les systèmes d’information.Et tandis qu’hier, la notion d’EAI (Enterprise Application Integration) désignait le chantier d’harmonisation des différents pans du système d’information des entreprises, nous entrons aujourd’hui dans un contexte “d’hyper-EAI” où il est nécessaire de s’interfacer avec une multitude de systèmes d’information. Dans ce cadre, seules les solutions qui s’appuient sur des standards reconnus ont droit de cité. Les web services interentreprises concrétiseront la notion d’hyper-EAI : l’ouverture et l’urbanisation du système d’information à l’échelle dinternet. Cette perspective révèle la véritable nature des web services : le client-serveur entre applications à travers le Net !* Vice-président / Groupe SQLI
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