Que restera-t-il dans 100 ans de notre musique actuelle ? La question est à la fois technique et culturelle. Pourrons-nous encore lire les enregistrements d’aujourd’hui, comme les CD-Audio ? Quels morceaux échapperont à l’oubli ?Cette question, les pionniers de l’enregistrement sonore se la sont posée en leur temps. Alfred Clark, président de la Compagnie française du gramophone, y a répondu avec la volonté de réaliser un musée de la voix destiné aux générations futures. C’est ainsi qu’en 1907, dans les catacombes du palais Garnier, sont ensevelis 24 disques représentatifs de la musique de leur époque, placés dans des urnes de plomb soigneusement scellées. En 1912 sont ajoutés un gramophone et son mode d’emploi. En décembre 2008, un peu plus d’un siècle plus tard, conformément aux volontés de Clark, les urnes sont ouvertes. Ce site de la BNF ne se contente pas de retracer l’histoire : il propose l’écoute des morceaux ainsi sauvés du temps. Sur le blog complémentaire, un projet d’urne du XXIe siècle est en cours. Les internautes sont invités à participer au choix des œuvres. Et à leur donner un soupçon d’éternitéhttp://expositions.bnf.fr/voix/index.htm
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