Waymo a annoncé mercredi l’arrivée à San Francisco de son service de robotaxis, des voitures autonomes sans chauffeur, pour des tests avec des passagers en dehors de Phoenix (Arizona) où ses véhicules à la pointe du secteur circulent déjà depuis 2017. Les robotaxis de Google ne seront dans un premier temps utilisés que par des employés de Waymo, volontaires pour récolter des données qui serviront à améliorer la technologie.
A Phoenix, le service commercial sans chauffeur – ni dans les véhicules ni à distance – est disponible pour un nombre limité de clients. La ville américaine, située sur une plaine, bien quadrillée, peu piétonne et très ensoleillée, se prête bien à l’exercice.
A San Francisco, Waymo va devoir faire face « aux collines qui s’enchaînent et aux grandes routes sableuses le long de l’océan, aux rues étroites et aux autoroutes, aux pistes cyclables et aux rails des trams », note la filiale dans son communiqué. Sans compter sur la météo plus nuageuse et moins prévisible, notamment avec l’épais brouillard en été.
« Construire un service de conduite autonome qui puisse affronter cette complexité en toute sécurité et de façon efficace représente un immense défi d’ingénierie », ajoute l’entreprise.
Retour aux sources
Waymo assure avoir déjà commencé à adapter ses capteurs et logiciels à un environnement urbain plus dense et plus volatil, pour détecter même les piétons qui traversent la route en dehors des clous, en surgissant de derrière un véhicule, par exemple.
La ville et sa région ne sont pas totalement nouvelles pour le système. « L’histoire de Waymo a commencé dans la baie de San Francisco », rappelle la filiale. Les voitures de la marque ont en effet parcouru leurs premiers « 1000 miles autonomes » en Californie, y compris dans la capitale des technologies et dans la Silicon Valley, où se situe le siège de Google.
Waymo a acquis une longueur d’avance sur les autres sociétés dans la course à la technologie autonome, comme Tesla et Uber. Une voiture autonome Uber a été mise en cause dans un accident mortel en mars 2018, ce qui avait forcé la plupart des groupes engagés dans cette technologie à réévaluer leurs systèmes de sécurité.
Cet été, Elon Musk, le patron de Tesla, s’est de son côté déclaré « extrêmement confiant qu’on aurait très rapidement les fonctionnalités de base d’une conduite autonome de niveau 5, qui est en gros l’autonomie complète (…) cette année ». Mais il avait déjà promis la voiture autonome pour 2018, puis avait assuré qu’il ferait circuler des robotaxis début 2020.
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