Après les films à récupérer et à ramener dans son vidéoclub, les DVD
reçus par la Poste, et les vidéos à télécharger chez soi
(VOD), voici les films à charger… mais en se déplaçant.C’est l’idée de la nouvelle offre lancée par le groupe CPFK, maison-mère des vidéoclubs CineBank, Video Futur et Video Pilote. Moovyplay, c’est son nom, est un service de location de films d’un nouveau genre : munis d’un baladeur
spécifique, les clients chargent un ou plusieurs films en se rendant à leur vidéoclub. Ils les regardent ensuite chez eux en branchant le boîtier sur leur télévision. Seules les vidéos ‘ débloquées ‘, en magasin ou par SMS,
seront effectivement payées.Le service est aujourd’hui opérationnel dans cinq vidéoclubs (un à Paris et quatre en Ile-de-France). Il le sera dans une trentaine d’autres magasins au cours des prochaines semaines et sera étendu à toute la France début 2008. Le
groupe CPFK revendique aujourd’hui 2 300 points de vente dans l’Hexagone (vidéoclubs et automates).Le baladeur associé à Moovyplay a été conçu par Archos. Pris en main par les membres du site
ArchosLounge.net, il s’agit d’un boîtier calqué sur le baladeur vidéo 605 Wi-Fi du constructeur (8 x 12 cm). Il peut stocker jusqu’à 40 Go de données, soit environ
40 films. Mais le Moovyplay est dépourvu d’écran puisqu’il a pour but d’être raccordé à un téléviseur par une prise péritel. Il est d’ailleurs fourni avec une télécommande et un socle, pour ne pas avoir à tout débrancher lorsque l’utilisateur
veut l’emporter au vidéoclub.Le boîtier est proposé à l’achat pour 149 euros avec un crédit de cinq films, ou en location pour 7 euros par mois. CPFK indique détenir un stock de 20 000 Moovyplay. Chaque enseigne devrait pouvoir compter sur 100 à
150 exemplaires.
Payer plus tard par SMS
Après avoir consulté le catalogue disponible en magasin, l’utilisateur choisit le ou les films à charger sur son baladeur. Pour le moment, c’est le responsable du magasin qui effectue l’opération, depuis son serveur local.
‘ Il faut trente secondes en moyenne pour charger un film ‘, précise Anne-Laure de Montety, directrice générale du groupe CPFK.Les films sont bien sûr protégés par DRM (Windows). Pour les ‘ débloquer ‘, le client peut payer directement au vidéoclub, à l’aide de sa carte d’abonnement habituelle. Il lui en coûtera 4 euros par film,
sachant qu’il a 30 jours pour le regarder et 48 heures à partir du début de la lecture (soit environ le tarif moyen classique).Mais il peut aussi payer à distance, par SMS : après avoir envoyé un message à un numéro spécial, il reçoit alors un code à saisir sur sa TV avec la télécommande du boîtier. Les 4 euros seront débités de son compte. Une
solution bien pratique, pour choisir en famille le film déjà chargé sur le baladeur. De plus, le client pourra sélectionner chez lui les prochains films qu’il souhaite louer, en chargeant le catalogue de tous les films Moovyplay de son vidéoclub en
même temps que ses films.
Plus de DVD à rapporter
Moovyplay détonne à l’heure de la vidéo à la demande (VOD) dématérialisée du début à la fin. Mais le groupe CPFK, qui n’a jamais lancé sa plate-forme de VOD (développée mais non utilisée), a ses arguments :
‘ Le conseil en magasin reste indispensable. Un automate ne dépasse jamais 30 % du chiffre d’un de nos vidéoclubs ‘, indique Anne-Laure de Montety.‘ Moovyplay permet aussi de remédier au problème de la disponibilité des DVD dans les magasins puisque tout est stocké dans les serveurs. Nous allons aussi pouvoir élargir nos catalogues vers d’autres genres,
comme les séries ou les documentaires. Et Moovyplay évite surtout aux clients d’avoir à rapporter les DVD, ce qui est un des freins les plus importants à l’heure actuelle. ‘Le service permet également d’accéder à toutes les nouveautés, un avantage sur la VOD, qui ne propose que les titres sortis depuis 6 mois en DVD. Reste à savoir désormais si les clients du groupe sont prêts à investir pour goûter
à cette forme inédite de location de films.
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