Les revenus des ventes de semi-conducteurs ont atteint le chiffre astronomique de 583,5 milliards de dollars pour la première fois en 2021, d’après le cabinet d’études Gartner cité par le Wall Street Journal. C’est 25 % de plus que l’année précédente. La hausse de la demande consécutive à la pandémie ainsi que la pénurie de composants ont contribué à augmenter prix et volumes.
1000 milliards de dollars d’ici à 2030
La tendance devrait se confirmer dans les années à venir. Les besoins vont continuer à croître pour alimenter smartphones, centres de données, voitures et nouveaux produits qui ont auront besoin de puces. Les projections tablent sur des ventes à hauteur de 692,5 milliards de dollars d’ici à 2025, et jusqu’à 1 000 milliards de dollars d’ici à 2030 dans les scénarios les plus optimistes, toujours d’après Gartner. Soit davantage que la restauration rapide aujourd’hui.
Des expansions et des récessions, ce secteur en a déjà connu. Mais cette vague actuelle est historiquement haute. Le Wall Street Journal cite le directeur général du fabricant GlobalFounderies Tom Caulfield pour illustrer cette situation inédite : « Cette industrie aura attendu 50 ans pour atteindre le demi-milliard de dollars. Il ne faudra que huit à dix ans de plus pour passer à 1000 milliards de dollars ».
Les investissements explosent
En conséquence, les investissements explosent pour augmenter le plus rapidement possible les capacités de production. Intel veut bâtir une, voire plusieurs nouvelles usines dans l’Ohio, en plus de ses projets en Arizona, au Nouveau-Mexique et en Europe.
Le géant TSMC construit une usine de 12 milliards de dollars en Arizona et une autre de 7 milliards de dollars au Japon, sans compter ses expansions en Chine et à Taïwan… voire en Europe, où il envisage aussi une nouvelle usine. Enfin, le sud-coréen Samsung devrait engloutir 17 milliards de dollars au Texas et débloquer plus de 205 milliards de dollars dans la fabrication de puces sur les trois prochaines années.
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La surcapacité est-elle possible à terme ?
En attendant, la pénurie perdure. Le temps d’attente en moyenne pour les semi-conducteurs serait désormais de 25 semaines, d’après Susquehanna Financial Group. Le prix des galettes de silicium devrait même augmenter encore de 5 à 15%.
Mais le Wall Street Journal a aussi rencontré des observateurs sceptiques qui craignent un retour de bâton. Le cabinet de conseil en stratégie redoute même que cette industrie voit trop grand et qu’elle entre en surcapacité en 2025 lorsque toutes ces usines seront entrées en activité.
Source : The Wall Street Journal
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