C’est une année mi-figue mi-raisin pour Novell. L’éditeur a certes enrayé la chute de son activité, mais il n’excelle pas encore dans les domaines qui lui tiennent à c?”ur. De plus de nouvelles pertes nettes sont venues ternir le résultat de son année fiscale 2002 (close fin octobre). La progression de 8 % du chiffre d’affaires annuel (voir schéma) traduit une réalité contrastée. Elle est d’abord à relativiser, du fait de l’acquisition de la société de services Cambridge Technology Partners (CTP), à la fin de l’année dernière. En outre, les annuaires et les solutions associées, qui constituent l’axe de développement stratégique de Novell, ne pèsent pas encore bien lourd : à peine plus d’un dixième des ventes logicielles lors du quatrième trimestre. Les trois-quarts des recettes logicielles proviennent toujours des outils réseau et de travail de groupe.
Redynamisation réussie des logiciels historiques
La nouvelle version 6 de Netware, la gamme Zenworks et l’outil Groupwise se sont, de manière surprenante, bien vendus. L’éditeur a sans doute sous-estimé sa capacité à redynamiser ses produits historiques. La volonté de transformation de Novell demeure cependant intacte : de vendeur de boîtes, il cherche toujours à se muer en fournisseur de solutions. Il n’est ainsi pas question de réaffecter des ressources au développement de ses “vieux” logiciels. Le succès de Netware, loin de remettre en cause cette mutation, devrait au contraire la favoriser. “C’est une source de revenus stable”, se félicite Gérard Van Kemmel. Les chiffres modestes de vente de solutions basées sur l’annuaire s’expliquent également par l’allongement des cycles de vente qui s’étirent sur trois à six mois. Même si Novell identifie un véritable intérêt du marché pour ses solutions de gestion des identités, il se montre prudent dans ses prévisions. Il table sur une augmentation de 5 % de son chiffre d’affaires en 2003. Cette approche conservatrice vise à renouer des relations de confiance avec les investisseurs en apportant la preuve de sa capacité à tenir ses engagements. Histoire d’éviter de nouvelles secousses boursières à l’annonce des prochains résultats. La publication de ceux de 2002 a en effet été sanctionnée par une chute de son action. Gérard Van Kemmel dénonce “l’amalgame entre les performances de l’entreprise et les opérations d’écriture comptables destinées à traduire la dépréciation d’une valeur immobilière”. Au cours du dernier trimestre, l’éditeur a passé 109 millions de dollars en provisions, dont 80 millions pour son immeuble de San José, ce qui l’a fait basculer dans le rouge. Depuis, le marché a corrigé son appréciation et l’action est remontée à environ 3,7 dollars pour retrouver son niveau du début de l’été.
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