Correction, claque, krach ? Le Nasdaq a en tout cas chuté de plus de 20% en septembre. Ce n’est certes pas la première fois de l’année que le marché des valeurs technologiques enregistre une telle baisse. La correction sur les valeurs internet en mars avait notamment provoqué une chute de 37 %. Les plus optimistes diront qu’à 3361,02 points à la clôture le 6 octobre, l’indice était toujours plus haut de 5,83 % par rapport à son plus bas : 3165 points en mai.
Mais, en attendant les résultats de Yahoo qui serviront d’indicateur sur la tenue de la publicité en ligne, les marchés français sont en repli. Parmi les plus touchées, les web agencies. Les analystes estiment que le ralentissement des investissements sur le web entraînera à très court terme une chute de leurs résultats. SQLI a perdu 4,64 %, Fi System 5,07 % et Himalaya 2,35 %. A noter aussi la dégringolade de 8,93 % du vendeur en ligne de produits informatiques LDLC. Le site a annoncé un résultat net négatif de 1,9 MF au premier semestre (contre 0,5 MF l’an dernier à la même époque) pour un CA de 18,3 millions. LDLC. com vise 60 millions de francs de CA pour 2000, une prévision qui sera difficile à atteindre du fait du tassement important de la vente de produits informatiques en Europe. Un phénomène qu’Intel et Dell ont mis en avant pour justifier leurs piètres résultats du trimestre.La morosité des marchés a été accentuée par la publication d’une étude récente de Merrill Lynch. Selon la banque d’affaires, les trois quarts des quelque 400 sociétés du secteur de l’internet cotées sur les marchés américains vont disparaître d’ici à 2005, sans avoir gagné un centime. Elle recommande de se concentrer sur les actions des éditeurs de logiciels professionnels et des net-enablers. Pour les ” dot coms “, c’est une véritable gifle.
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