Les opérateurs pour mobiles continuent de miser sur le WAP
La dépression Internet nous guette
Les utilisateurs peu convaincus par les services des constructeurs
13 octobre 2000 à 00:00
La marche forcée vers les services des grands constructeurs informatiques ne trouve que peu d’écho chez leurs clients, qui l’assimilent à un effet de mode
” Garder le contrôle de son système d’information “ Bernard Ollivier , directeur informatique de MBK :
” Les constructeurs sont aujourd’hui persuadés de pouvoir faire du service. Mais leurs habitudes, leurs mentalités ne sont pas prêtes. IBM commence à peine à y arriver malgré de nombreuses acquisitions de spécialistes. Hewlett-Packard n’y est pas encore. Quant à Compaq, je me gausse… En tant qu’utilisateur Digital, je peux vous dire que la fusion ne s’est pas bien passée. D’une manière plus générale, on peut externaliser certaines fonctions annexes. Il faut cependant garder le contrôle de son système d’information. Une société extérieure ne pourra jamais réagir “top chrono” à son utilisateur. S’il y a externalisation, elle doit surtout concerner les tâches subalternes et les solutions sur étagères. En ce qui concerne les applications spécifiques, il faut au moins que le contrôle soit effectué au niveau interne. Ce qui est sûr, c’est que l’externalisation à outrance peut tuer l’informatique. Si on externalise tout, on n’a plus qu’une vision avec un seul produit, sans aucune possibilité de contrôle. “
” Pour un service informatique à forte valeur ajoutée “ Hervé Krotoff , directeur des systèmes d’information de MGE-UPS
” Constructeurs et éditeurs nous ont fait des propositions de type services, mais nous n’avons jamais donné suite. Par nature, nous externalisons beaucoup. Mais jusqu’à un certain point : le centre d’appel de premier niveau, mais pas le support de second niveau; l’hébergement des serveurs opérationnels, mais pas la tierce maintenance applicative ni l’organisation de nos batchs. Même si nous ne maîtrisons pas les technologies de base, il nous est indispensable de maîtriser tous les logiciels métier. Pour ce faire, nous évoluons clairement vers un service informatique à forte valeur ajoutée. Nous n’investissons pas dans des techniciens qui font du code, mais dans des personnes qui sauront gérer le contact avec des utilisateurs clés. “
” Les constructeurs font toujours le devis de la mission suivante “ Benoît Blot , directeur des systèmes d’information du groupe Flo :
” Nous avons beaucoup de mal à trouver des services auprès des grands constructeurs. Chez Hewlett-Packard, par exemple, ils sont incapables de tenir leurs délais (contractuels – NDLR) de rétablissement garantis sur les serveurs, alors que c’est leur métier de base. Ils ne comprennent pas non plus certaines de nos contraintes métier. Ils peuvent ainsi venir effectuer une opération de maintenance entre 12 heures et 15 heures, alors que nous sommes en train de servir nos clients. Et, chez IBM, c’est pareil. Ils font beaucoup de battage sur internet, mais ils ne sont pas capables de vendre correctement un PC sur leur site. . . Par contre, nous avons un plus petit fournisseur spécialisé, qui a bien compris ce genre de problème. Quoi qu’il en soit, nous n’externaliserons que ce que nous maîtrisons parfaitement. Je fais juste un peu de sous-traitance auprès des fournisseurs que je connais bien, notamment pour nos caisses enregistreuses. “
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Anicet Mbida avec Philippe Billard