Les audits de sites pratiqués par des prestataires spécialisés apportent de précieuses réponses aux éditeurs de sites en perte de vitesse ou aux concepteurs hésitants. Mais une réelle évaluation qualitative peut difficilement se passer du concours des internautes. Habituées à effectuer ce type de tests pour des supports hors ligne, les sociétés d’études l’ont rapidement appliqué aux sites web (BVA, Ifop, Ipsos…).“Mais leur méthodologie est souvent trop rigide pour appréhender la stratégie globale de chaque site”, estime Philippe Jourdan, PDG de Panel On The Web.
Évaluer un intranet
ourtant, la société applique pratiquement les mêmes recettes : des testeurs, ciblés, sont recrutés par téléphone ou dans un panel connu, et réunis en sessions de 1 h 30 environ. Ils naviguent sur le site, librement puis selon des scénarios ; l’opération est enregistrée (enchaînement des pages, erreurs, etc.).Novadis propose même d’enregistrer le parcours de l’oeil grâce à l’eyeTracking : filmé, le déplacement de la pupille est superposé à l’enchaînement des écrans. Des entretiens individuels, enrichis par des discussions de groupes d’environ huit personnes, permettent de recueillir les impressions et les suggestions concernant l’ergonomie du site, son design ou sa clarté, mais aussi la pertinence de son contenu. Chez tous les prestataires, le tout est souvent complété par des tests quantitatifs (sondages en ligne à grande échelle) avant d’aboutir, un mois plus tard, au rapport analytique. “Ces évaluations séduisent aussi bien les sites existants que ceux en construction, mais nous notons un intérêt croissant pour les intranets”, témoigne-t-on chez Ipsos-Médiangles. Les testeurs sont alors plus faciles à dénicher et leur rémunération n’est pas indispensable… Julie de Meslon
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