Qui a besoin de systèmes d’information géographique en 3D ? Si j’en juge par mes appels d’offres, tout le monde”, affirme Lionel Darago, d’Intergraph. Mais si l’on trouve des logiciels de SIG en 3D, le besoin en données est supérieur à l’offre. C’est ainsi que Lionel Henry, d’Autodesk, mentionne la forte demande des conseils généraux pour la 3D dans les SIG. Mais, précise-t-il, “la 3D généralisée n’est pas pour aujourd’hui, car les informations 3D manquent pour les petites communes”. Pourtant, depuis les opérateurs de télécommunication cellulaire jusqu’à la foresterie, les secteurs professionnels ayant su imposer leurs besoins en données 3D sont de plus en plus nombreux. Des sociétés comme Istar, 3D Images, ou Z-Imagine leur apportent des données. De leur côté, les militaires bénéficient des fichiers DTED (Digital Terrain Elevation Data) Otan, qui vont bientôt couvrir la planète. Les ingénieurs du génie civil sont en mesure de réaliser des profils en long de terrain, tout comme leurs collègues au ministère de l’Equipement. Le BRGM (bureau de recherches géologiques et minières) fait ses cartes géologiques en 3D. C’est aussi le cas d’Andra, entreprise de modélisation de sous-sol à la recherche de sites potentiels pour stocker les déchets nucléaires.
Avec des images animées
La représentation 3D, hors photogrammétrie, se construit à partir d’un modèle numérique de terrain calculé à partir de semis de points relevés par des théodolites. C’est une représentation maillée (grilles ou triangles), sur laquelle on va draper une image raster du terrain, qui donne une impression de relief, ou un fichier vecteur thématique (avec un thème par couleur), ou encore deux photos aériennes ou satellite en stéréovision. Tout cela à des prix de plus en plus accessibles, avec, à la base, un simple PC doté d’une bonne carte graphique au format OpenGL, et sans formation longue.
Il est possible de ne pas se limiter à des images figées, mais de les animer et de se déplacer à l’intérieur de ces modèles géographiques en 3D. Imagine Virtual GIS d’Erdas et Geomedia Solution Terrain d’Intergraph, interfacé avec le module Active Flight, le permettent. Ce dernier, directement ou via le simulateur Vega de la société Anticyp, est utilisé par les militaires pour visualiser le parcours de leurs missiles de croisière épousant les reliefs du sol. Autocad Map d’Autodesk est un produit 3D natif, comme Autocad. La SNCF vient de réaliser avec lui une représentation 3D du futur tunnel Lyon-Turin, en prenant en fond de plan un modèle numérique de terrain de l’IGN et reprenant leur réseau dans un paysage réaliste.
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