Le « fil » numérique du smartphone inquiète les militaires américains, au point de considérer son interdiction pure et simple sur les zones de combats, relève le quotidien Marines Corps Times. Cherchant en permanence à se connecter aux antennes relais, le smartphone peut devenir une véritable balise dévoilant la position des soldats à des forces ennemies.
Le retrait du smartphone a été expérimenté au début de l’année : les 3 500 parachutistes de la 82e division aéroportée déployés au Moyen-Orient sur fond de tensions avec l’Iran avaient dû se passer du précieux équipement. Lors du dernier exercice européen qui simulait une opération contre une force de même puissance (qui a parlé de la Russie), le corps expéditionnaire des Marines a déployé ses soldats sans smartphones.
Si l’interdiction pure et simple semble difficile en un temps où tout le monde dépend du précieux équipement, le lieutenant-général (équivalent à un général de division) Brian Beaudreault, en charge du II Marine Expeditionary Force, assure que cela sera pourtant nécessaire.
« C’est plus facile à dire qu’à faire, mais cela requiert de la discipline et de l’éducation pour comprendre qu’il ne s’agit pas d’une blague quand on affronte un adversaire de même puissance qui recherche justement ce genre de signaux ».
Depuis le début de l’avènement de la téléphonie mobile, ces terminaux posent des soucis aux forces armées. Des problèmes qui se sont accélérés avec les smartphones et données qu’ils partagent. En 2018, l’armée américaine avait découvert avec consternation que les données partagées par ses soldats sur Strava dévoilaient de manière publique la localisation de bases secrètes en montrant le tracé des footings des soldats. Supprimer cet « espion » numérique semble être, pour l’heure, la seule décision possible en cas de conflit direct, où toute information, tout signal électronique peut mener à une frappe de drone dans l’heure.
Source : Marine Corps Times
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