Passer au contenu

Les tweets, un moyen de pister une épidémie ?

En étudiant les mots employés sur Twitter, des chercheurs anglais envisagent la possibilité d’anticiper l’arrivée des épidémies, comme celle de la grippe.

Envoyer un tweet pour dire « J’ai de la fièvre, je crois bien que j’ai la grippe » pourrait aider la médecine. Selon l’AFP, des chercheurs de la City University de Londres étudient la possibilité d’utiliser ce genre de message pour anticiper l’arrivée d’épidémies.

Ils basent leur proposition sur une étude réalisée entre mai et décembre 2009, une période sur laquelle environ 3 millions de tweets envoyés avaient pour thème la grippe. Ils en ont recensé 12 954 contenant le message on ne peut plus explicite « J’ai la grippe porcine », 12 651 indiquant « J’ai la grippe ». Ils ont également étudié les tweets contenants des mots-clés comme « H1N1 », « vaccin », « informations »…

Comme ces données reflètent les préoccupations de la population, les chercheurs en ont déduit qu’elles pourraient être utilisées comme marqueurs annonçant l’arrivée d’une épidémie.

L’OMS pointe du doigt les nouveaux médias

« Comme c’est un média en temps réel, cela pourrait permettre une réponse immédiate des autorités sanitaires en cas de besoin », a expliqué Mme Kostkova, responsable de l’étude, à l’AFP. Son ambition n’est pas de remplacer les moyens de surveillance existants, bien plus fiables. Mais cette méthode permettrait néanmoins de détecter les prémices d’une épidémie.

Ces chercheurs londoniens ne sont pas les premiers à vouloir utiliser les échanges effectués sur Internet comme un baromètre de la santé publique. Google s’est déjà penché sur la question. Une de ses équipes d’ingénieurs et de statisticiens a étudié les thèmes des recherches effectuées par les internautes, pour isoler les mots-clés censés refléter la progression la grippe. Ces données sont consignées dans l’outil cartographique Google Flu Trend.

Mais tout le monde ne voit pas d’un bon œil le rôle croissant joué par les nouveaux médias. Toujours selon l’AFP, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et des experts se sont réunis mardi 13 avril à Genève pour faire le point sur la gestion de la crise de la grippe H1N1. Ils reconnaissent qu’une certaine confusion a régné autour du sujet, notamment parce que Twitter, les blogs, et les e-mails ont perturbé la communication en relayant les débats, doutes et polémiques autour du virus.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


La rédaction