L’académie royale des sciences de Suède a couronné trois économistes américains “pour leurs travaux sur les marchés avec asymétrie d’informations.” En clair, la rétention d’informations au détriment d’un tiers. La thèse des “nobélisés” contre-dit l’archétype du “marché pur et parfait”, où les acteurs économiques participent en temps réel à l’ajustement de l’offre et de la demande. Internet permettra peut-être demain de passer de la théorie libérale à la réalité. L’asymétrie de l’information se mesure aussi au niveau de la BCE, quand son président déclare qu’il n’y a pas de risque de récession en Europe pour justifier son refus de baisser les taux d’intérêts. A-t-il plus d’informations que les acteurs économiques qui fléchissent sous le fardeau de l’endettement ? Et si l’asymétrie de l’information ?” vrai pouvoir ?” repassait des dirigeants d’entreprises vers les consommateurs-actionnaires. Face au mutisme de Michel Bon (France Telecom), Serge Tchuruk (Alcatel) ou encore au staff de Cap Gemini, qui se refuse désormais à communiquer des prévisions de résultats, les consommateurs-actionnaires finiront par vendre leurs titres. Pour cause de déficit dinformations.
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