Hier, en marge du salon ITS World Congress 2003 (Intelligent Transport Systems and services) de Madrid, Erki Liikanen, commissaire européen chargé de la société de l’information, a fait le point sur le programme e-safety.Né en avril 2002, le groupe de travail éponyme a pour dessein de fixer un plan de sécurité routière basé sur les nouvelles technologies comme les systèmes de diagnostic embarqué, l’information en temps réel sur la circulation routière,
la présence de capteurs sur les bandes blanches…Ce groupe de travail, composé notamment de constructeurs automobiles, d’exploitants d’autoroutes, d’assurances et d’organismes de sécurité routière, vient de rendre public son rapport. Ce dernier comporte une série de vingt-huit
recommandations, basées sur la sécurité et l’amélioration des équipements automobiles ou des infrastructures routières, et non sur la répression.
Un surcoût à la fabrication et à l’entretien
L’enjeu de l’intégration de nouvelles technologies dans les systèmes embarqués pose néanmoins l’épineux problème de la rentabilité pour les constructeurs automobiles. ‘ L’introduction de systèmes de sécurité
intelligents […] augmente le coût de fabrication, la consommation d’énergie et le poids des véhicules. […] Si la commercialisation repose uniquement sur l’analyse de rentabilité des constructeurs[…], la mise sur le marché des
nouvelles fonctions s’effectuera dans un premier temps sur les séries haut de gamme. ‘Par conséquent, il pourra s’écouler un laps de temps considérable avant que les voitures des jeunes conducteurs bénéficient de ces mesures de sécurité.De même, les logiciels et les systèmes d’assistance électronique tendent à compliquer la réparation et l’entretien des véhicules. Et donc à alourdir la note de l’entretien, qui représente déjà 40 % du coût total sur toute la durée
de vie d’un véhicule.
Un coup de pouce des finances publiques
C’est dans cette optique qu’e-safety préconise ‘ que le secteur public collabore avec le secteur privé à la fois en investissant dans l’infrastructure nécessaire, et en prenant des mesures pour favoriser la
commercialisation des nouvelles technologies. ‘ La Commission suggère donc la création de systèmes ouverts et paneuropéens.L’appel d’urgence, ou E-call, pourrait bien en être la première application concrète. En cas d’accident, l’E-call sera déclenché automatiquement. Il communiquera, via les réseaux de téléphonie mobile, des informations, dont la
localisation du véhicule, à un centre de réception d’appels d’urgence (Samu, Smur…). Cet appel d’urgence sera basé sur la norme publique européenne de géolocalisation e-112, déjà en application dans les états membres.Reste une inconnue : la date de commercialisation des premiers véhicules bénéficiant de cette technologie. Rappelons que l’ABS équipe seulement 66 % de lensemble du parc automobile européen, alors que ce système de freinage a
été créé dans les années 70.
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