Le terminal d’abonné est né avec le développement de la télévision par câble, puis du satellite. D’abord dédié à la sélection de canaux, il a assez vite intégré la fonction de transposition de fréquence et de démodulation, puis celle de contrôle d’accès et de désembrouillage des signaux après vérification des droits de l’abonné.Dans cette problématique, le terminal demeure un élément assez inactif en termes de communication. L’arrivée de nouvelles normes de télévision devrait contribuer à faire évoluer les choses. En Europe, le standard D2Mac Paquets, qui est utilisé sur les satellites TDF 1 & 2 ainsi que sur quelques réseaux câblés, impose la présence d’un décodeur dans le terminal d’abonné pour convertir le signal vidéo de composantes vers RVB et restituer ainsi un son analogique à partir de données numériques.Cette norme initie également l’usage de la transmission de données dans le processus de gestion du contrôle d’accès, ce qui va aussi entraîner l’apparition des premiers modems téléphoniques nécessaires à la remontée d’information vers l’opérateur pour gérer les transactions d’achat de films.Le passage à la diffusion en télévision numérique par satellite, puis par câble, a pour effet de rationaliser la conception des terminaux, la norme DVB prenant en compte la plupart des fonctions déjà implémentées dans les appareils analogiques. Le digital amplifie l’informatisation du boîtier, qui devient de plus en plus interactif grâce à des logiciels propriétaires (Mediahighway et OpenTV, par exemple) qui permettront de développer de nouvelles applications bâties sur le dialogue homme-machine. Certains terminaux comme ceux de CanalSatellite s’adjoignent un lecteur de carte bancaire pour faire du paiement en ligne sécurisée. D’autres tentent de s’affranchir des systèmes de contrôle d’accès propriétaires en adoptant l’interface universelle préconisée par le DVB.L’évolution des plans de fréquences des réseaux de télédistribution et la mise en ?”uvre d’une voie retour ouvrent aussi la porte au modem-câble. Cet élément trouve naturellement sa place dans le coffret du terminal. Ce dernier se complexifie, au point que les Anglo-Saxons parlent désormais de Set top box (STB, littéralement : la boîte qui se pose sur le téléviseur). Le raccordement du boîtier au réseau téléphonique permet de naviguer sur Internet via le téléviseur, mais l’accès large bande sur le câble est plus confortable, y compris pour plusieurs utilisateurs simultanés, ce qui induit désormais une fonction de routage dans les modems les plus évolués.
On est loin du terminal d’abonné initial
Par ailleurs, l’implantation d’un disque dur dans la STB transforme celle-ci en enregistreur vidéo, concurrent direct du magnétoscope, mais aussi moyen de stockage temporaire d’un programme téléchargé et payant dont la durée de vie est limitée.On est loin du terminal d’abonné initial, d’autant que le concept est repris pour la télévision numérique terrestre, mais aussi pour les réseaux DSL qui y introduisent une fonction supplémentaire : la téléphonie.
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