Il y a trois ans, nous n’avions pas à attendre, commente Tom Hamilton, administrateur de réseau d’une société de services d’Atlanta. Ce matin, j’ai failli m’impatienter “. L’édition 2000 du salon des télécommunications SuperComm s’est ouverte mardi 6 juin dans une fébrilité sensible. Les 756 exposants et les quelques milliers de visiteurs attendus semblaient partager le sentiment exprimé, dès dimanche, par Dick Brown, président d’EDS, lors d’un discours inaugural. “L’infocommunication remplace les télécommunications, a-t-il lancé. Nous assistons, dès maintenant, à la convergence des télécommunications et des technologies issues de l’informatique de données “.
En ligne de mire, l’obligation de s’adapter à une évolution que l’on n’a pas vu venir : “Les usagers attendent de nouvelles idées, mais nous n’avons pas encore finalisé les techniques d’aujourd’hui “, a constaté, dès dimanche, Dick Brown. Conditions sine qua non de la disponibilité d’un Internet haut débit, les technologies d’accès ont logiquement dominé cette édition 2000.
xDSL se taille la part du lion
Les quelques sessions consacrées à la boucle locale radio ont fait salle comble. Dans les halls d’exposition, xDSL se taille la part du lion : modems ADSL chez Alcatel, technique de compression des canaux vocaux sur ADSL chez CosmoCom, ou encore concentrateurs d’accès SDSL chez RC Networks. La voix sur IP, quant à elle, fait une nouvelle fois figure de serpent de mer, laissant la vedette aux solutions de voix sur xDSL (VoDSL), qui bénéficient de la qualité de service d’ATM. Les conférences traitant le sujet arrivent invariablement à la même conclusion.
La voix sur IP doit encore faire ses preuves, qu’il s’agisse de qualité sonore ou de standardisation, même si la démonstration d’interopérabilité de SIP, la plus grande jamais réalisée lors d’un salon, marque une réelle avancée. “Nous ne sommes plus très loin, confirme Ralph Hayon, président de Congruency, lors d’un débat consacré à ces questions. Les deux tendances qui s’opposent aujourd’hui aboutiront au même résultat, la disparition à terme des PABX ou des commutateurs de classe 5 au profit d’équipements IP plus ouverts “.
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