Boonty séduit les investisseurs. La plate-forme de téléchargement de jeux vient d’obtenir pour sa deuxième levée de fonds 10 millions de dollars. De nouvelles sociétés de capital-risque, Rothschild Gestion et Spef Venture,
se sont jointes à ses actionnaires historiques que sont OTC Asset Management et Entrepreneur Venture.‘ Cet argent va nous servir à financer plusieurs chantiers. Nous allons consolider notre déploiement géographique en Europe et dans le monde. Nous avons déjà ouvert des filiales à New York et à Singapour et nous
possédons des bureaux à Tokyo ainsi qu’à Shanghai. Nous regardons également du côté des acquisitions, tant pour accélérer notre déploiement à l’étranger que pour lancer de nouveaux services ‘, détaille Mathieu
Nouzareth, cofondateur et PDG de Boonty.Le site de téléchargement de jeux a inauguré cette année un service de téléchargement pour téléphone mobile. Boonty s’apprête également à lancer une offre d’abonnement. Moyennant 5 ou 6 euros par mois, les internautes
auront un accès illimité à un catalogue d’une centaine de jeux. Ils pourront ainsi télécharger à volonté. S’ils mettent fin à leur abonnement, un système de gestion des droits numériques rendra les jeux inopérants.
Un marché prometteur
La société fait ainsi évoluer son modèle économique. Jusqu’ici, comme les autres plates-formes pour joueurs occasionnels, elle était positionnée sur le try and buy, modèle selon lequel les internautes
essayent un jeu avant d’acheter le droit de lutiliser indéfiniment. ‘ Nous pensons que l’abonnement peut également séduire le joueur occasionnel. Il est plus intéressant de payer 5 ou 6 euros pour un catalogue
complet, que de débourser entre 15 et 20 euros [le panier moyen chez Boonty, NDLR] à chaque téléchargement de jeu ‘, développe Mathieu Nouzareth.Un avis partagé par Pierre Goubet, cofondateur de la plate-forme de téléchargement de jeux Metaboli, qui vient de s’implanter en Grande-Bretagne : ‘ L’abonnement est le modèle qui
s’adapte le plus à la diffusion en ligne. Napster l’a choisi pour la diffusion de musique par exemple. Ce mode de consommation est plus confortable pour les internautes, joueurs ou mélomanes : ils ont tout un catalogue à
disposition. ‘A l’inverse du marché de la musique en ligne, celui des jeux vidéo est juteux. Avec un chiffre d’affaires d’un million d’euros, Metaboli est rentable. Il compte près de 20 000 abonnés en France.
Boonty, quant à lui engendre des bénéfices en Europe et vise les 6 à 7 millions d’euros de chiffres d’affaires pour la fin de l’année. ‘ Le métier est intrinsèquement rentable. Les marges sur les
produits sont intéressantes. Bien plus que celles de la musique en ligne où les acteurs ont été obligés de s’aligner sur un tarif unique de 99 centimes d’euro par téléchargement. Enfin, le marché des éditeurs, en particulier celui
de éditeurs de jeux visant les joueurs occasionnels, est très fragmenté. Cela nous permet de faire jouer la concurrence et de négocier au mieux les tarifs ‘, expose Mathieu Nouzareth.Les places sont à prendre dès aujourd’hui. Boonty et Metaboli l’ont bien compris. Ce dernier, après l’Angleterre devrait ouvrir prochainement de nouveaux sites en Allemagne, Italie et dans d’autres pays
européens.
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