Déjà vieux de plus de vingt ans, le secteur arrive à maturité. Signe caractéristique, le monde des
technologies vocales ne cesse de se concentrer. En témoigne encore la dernière opération de fusion datée du début 2004. Et cette fois, c’est en Europe que le phénomène se
poursuit.Moins de huit mois après le
rachat de la société SpeechWorks par l’Américain ScanSoft, c’est au tour du Belge Babel Technologies et du Français Elan Speech d’annoncer leur union le
7 janvier dernier. Le second apporte au premier ses technologies de
synthèse de la parole.La nouvelle entité ainsi créée propose un éventail complet de technologies vocales. Elle garantit à chaque partie de substantielles économies sur les investissements en recherche et développement. Le chiffre d’affaires cumulé des
deux entreprises est de 4,7 millions d’euros en 2003. Les partenaires ambitionnent de dépasser les 6 millions d’euros dès 2004. Et d’atteindre l’équilibre financier. Sur cet élan, le nouveau groupe songe à
attaquer le marché nord-américain.
Bouleversement des partenariats
La fusion ne menace pas réellement les leaders mondiaux du marché que sont Nuance et ScanSoft, avec, respectivement, 36 et 35,7 % de parts de marché. L’opération risque toutefois de modifier le paysage français. Elan Speech
a, dès sa création, fait le choix de se concentrer sur les technologies Text to Speech (synthèse de la parole à partir de l’écrit).Et il noue des partenariats dans les appels d’offres avec d’autres acteurs du marché, tels que Telisma, l’essaimage de France Télécom, et Nuance, pour la partie reconnaissance vocale. Lesquels devraient se voir
désormais écartés des choix du Toulousain au profit de sa moitié belge, déjà partenaire. Le nouveau groupe entend tenir tête à la concurrence en se focalisant sur les marchés des télécoms et du secteur automobile.
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