La cellule de recherche McKinsey Global Institute, du cabinet de consultants du même nom, vient d’élaborer l’analyse comparative, entre les Etats-Unis, l’Allemagne et la France, de l’évolution de la productivité du travail dans six secteurs : automobile, commerce de détail, télécoms, distribution d’électricité, banque de détail et transport routier. Il en ressort un impact très différent des technologies de l’information et des communications (TIC) sur la productivité de chacun de ces secteurs. C’est dans la banque de détail et le transport routier que l’“effet TIC” est le plus direct et le plus visible (voir infographies).Dans les banques dont les investissements en technologies de l’information représentent, en France comme en Allemagne, plus de 10 % des dépenses informatiques nationales, les gains de productivité les plus forts résultent de l’automatisation du back office.
Un effet TIC diffus dans l’automobile
Dans le transport routier, l’écart de productivité entre, d’une part, les Etats Unis et, d’autre part, la France et l’Allemagne, s’explique pour moitié par l’avance prise par les Américains dans l’utilisation des technologies de l’information. En particulier pour améliorer le suivi des marchandises sur les réseaux routiers.Cet effet TIC est très différent dans l’automobile. Son impact y est beaucoup plus diffus. Parties intégrantes des innovations de procédés des constructeurs, les technologies de l’information s’inscrivent dans le cercle vertueux global de cette industrie : la baisse des prix imposée par la concurrence entraîne l’augmentation de la productivité du travail qui, elle-même, devient porteuse d’innovations et, donc, facteur d’intensification de la concurrence…Ce cercle vertueux s’appuie sur l’utilisation des technologies de l’information. Surtout dans la recherche et développement (maquette numérique, conception collaborative) ainsi que dans la production (relations informatisées entre donneurs d’ordres et sous traitants).Enfin, dans l’électricité, les analystes observent une relation inverse entre situation monopolistique et importance des investissements en technologies de l’information : la dépense informatique d’EDF, seul opérateur en France, est cinq fois moins importante que celles cumulées de ses vingt homologues allemands pour une production d’électricité quasi équivalente.
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