D’un côté, des équipements terminaux PC de plus en plus puissants et des réseaux locaux d’entreprise à haut débit. De l’autre, des c?”urs de réseaux optiques d’opérateurs qui flirtent avec le gigabit. Entre les deux, le maillon faible, c’est la boucle locale. Dans l’immense majorité des cas, il s’agit de la ligne téléphonique classique, limitée à 56 Kbit/s. Un peu juste pour des applications multimédias, notamment sur internet.Depuis quelques années sont apparues de nouvelles technologies filaires et sans fil qui portent la bande passante à plusieurs centaines de Kbit/s. On parle alors de l’internet large bande ou, encore, de l’internet rapide.Jusqu’à cette année, la boucle locale tombait sous le monopole de fait de France Télécom. Lequel gardait donc sur ses concurrents un avantage de poids : être le seul à rester en contact direct avec l’utilisateur final. D’autant que, dans le grand public, la majorité des communications restent locales et échappent donc aux concurrents de l’opérateur historique. De nouvelles technologies battent en brèche ce dernier bastion. La première fut celle des réseaux câblés de télédistribution des chaînes de télévision, mis à niveau pour les services téléphoniques (moins de cent mille utilisateurs en France).Puis est venue l’ADSL (Asymetric Digital Subscriber Line), qui permet le dégroupage (utilisation de la ligne de France Télécom par un autre opérateur). Enfin, l’utilisation de la boucle locale radio, fondée sur le LMDS (Local Multipoint Distribution Service), permet de court-circuiter le réseau filaire de France Télécom. Les licences nationales (au nombre de deux) et régionales (quarante-quatre en Métropole et huit dans les DOM) ont été attribuées en juillet dernier. Dans cette palette de technologies, certaines se concurrencent, mais finalement pas tant que cela, car il faut prendre en compte de nombreux critères : couverture, portée, type d’habitat. C’est pourquoi les opérateurs les utiliseront en complément les unes des autres. Dans les grandes lignes, la fibre et le faisceau hertzien point à point seront utilisés dans les infrastructures de transport. En distribution, l’ADSL représentera le gros morceau, complété par le câble. La boucle locale radio trouvera sa place dans les zones rurales, ou dans les zones industrielles à l’écart des centres ville.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.
