Le marché des services informatiques reverdit dans toute l’Europe de l’Ouest. Fortes de ce climat plus favorable, les SSII tentent d’augmenter les tarifs de leurs prestations. Mais, selon le cabinet d’études
Forrester Research, cette ambition devrait rester vaine.Du moins dans les deux prochaines années. Raison majeure invoquée pour justifier ce statu quo du taux journalier moyen (TJM) : au travers de la constitution de plates-formes d’achats centralisées, les grandes entreprises ont
atteint un degré avancé de sophistication en matière d’achat de prestations.Le cabinet observe que la surcapacité du marché est désormais résorbée. Au bas de l’échelle après cinq années de chute continue, les prix se sont stabilisés. Mais les projets restent de petite taille et sujets à une vive
concurrence.Le souhait des sociétés de services d’augmenter leurs tarifs est aussi contrecarré par la politique de référencement que pratiquent les grands comptes. Celle-ci conduit à mettre en place des contrats cadres, qui les aident à
continuer à négocier des tarifs privilégiés.
La menace offshore pour tirer les prix vers le bas
Les pratiques mêmes des SSII, qui continuent de ‘ brader ‘ certains projets, contribuent aussi à la stagnation des prix. ‘ Ce cas de figure se présente lorsque la société veut acquérir de
nouveaux clients plus rapidement ‘, précise Pascal Matzke, analyste du Forrester Research.La propension à dépasser les délais prévus reste aussi bien présente. ‘ La SSII assume parfois de passer plus de temps sur un projet, sans facturer cette prestation ‘, ajoute Pascal Matzke.
Histoire de s’assurer de la satisfaction d’un client toujours difficile à ‘ ferrer ‘.Le risque de remontée du TJM est également minimisé par l’appel de plus en plus fréquent à des ressources délocalisées. En France, les entreprises n’ont souvent pas d’intention avérée de recourir à des ressources
offshore. Cependant, elles incluent dans l’appel d’offres au moins une proposition de ‘ société offshore ‘ pour tirer les
prix vers le bas.Le niveau des tarifs varie toutefois en fonction de la taille du fournisseur, du type de prestation, du pays, ou encore de l’étendue des prestations négociées avec la SSII. Les grands prestataires ont ainsi tendance à facturer
20 % au-dessus du prix moyen évalué par le cabinet, contre 15 % au-dessous pour les petites SSII. De même, les prix pratiqués restent très différents selon les régions. La Grande-Bretagne gardant la palme du territoire le plus
onéreux.
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