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Les systèmes d’information territoriaux partagent leurs meilleures pratiques

Fustigés par l’Etat en 1998, les SIT ont été dotés d’un extranet qui doit les aider à évoluer, notamment en permettant le partage d’expériences.

En fin 1998, l’Etat épingle l’hétérogénéité et l’immaturité des systèmes d’information territoriaux (SIT). Ces infrastructures, mises en ?”uvre au niveau départemental, pâtissaient alors du manque d’expérience technique des services décentralisés de l’Etat. Pour les encadrer au niveau ministériel, le Cisi (Comité interministériel pour la société de l’information) confie, le 19 janvier 1999, une mission de pilotage des SIT à la MTIC (Mission interministérielle de soutien technique pour le développement des technologies de l’information et de la communication), rattachée aux services du Premier ministre.
Une volonté qui se traduit, l’été suivant, par le lancement d’un extranet dédié. Objectif, selon Godefroy Beauvallet, chargé de mission à la MTIC : “Créer un espace de travail commun entre les départements pour que les chefs de projet des SIT apprennent à se conna”tre.” Dans sa première mouture, le site recense des documents modèles, des pratiques exemplaires, des zones thématiques et des listes de diffusion. Un espace Foire aux questions (FAQ) est consacré aux aspects techniques les plus récurrents. Les informations y figurant proviennent de forums de discussion de plus en plus nombreux – plus d’une soixantaine à ce jour.
Mais la MTIC entend surtout instaurer entre les SIT un climat de ” coopétition “, une forme de compétition coopérative. Ainsi publie-t-elle, à la rentrée, les résultats d’un tour de France des SIT, mené sur le terrain aux côtés de la Drire (Direction régionale de l’industrie de la recherche et de l’environnement), qui détaille les mises en ?”uvre existantes.
Aujourd’hui, “sur cent départements, vingt-cinq se sont dotés d’un SIT mature, et quarante autres sont déjà bien avancés “, relève Godefroy Beauvallet. Les cent départements français sont censés s’équiper d’un SIT mature d’ici à la fin de l’année. La MTIC a également diffusé sur le site, en fin 1999, le résultat d’un appel à commentaires auprès des fournisseurs, faisant état d’une vingtaine de recommandations sur les choix d’applications, les architectures, la sécurité et les standards.
L’extranet continue par ailleurs d’étendre la variété de ses fonctions. Un annuaire de deux cent quatorze correspondants, répartis dans quatre-vingt-dix départements, facilite ainsi la mise en relation des SIT. Une multitude de liens existent vers des outils de développement, faisant la part belle au logiciel libre, privilégiant des outils comme MySQL ou Free BSD. Le site doit également fédérer le projet Solon (Système d’organisation en ligne des opérations normatives) avec l’intranet ministériel Ader (Administration en réseau). “La MTIC paramètre elle-même les outils de forum et les mises à jour grâce au développement de scripts PHP”, indique Marc Savard, webmaster à la MTIC. Prochaine étape : la mise à disposition, pour les SIT, de leur propre outil de mise à jour de contenu . # 308 #

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Samuel Cadogan