Après s’être réjouie de
la saisie, le 21 février, des serveurs Razorback2 par les autorités belges, la Motion Picture Association of America (MPAA), voix des grands studios américains, vient d’annoncer
une vague de plaintes contre ce qu’elle considère être des sources de piratage de films.Cette série d’attaques, devant plusieurs cours fédérales aux Etats-Unis, présente certaines particularités. D’abord parce que l’association s’en prend à des sites qui font office de moteurs de recherche pour trouver des films, des
séries, des jeux piratés ou de la musique sur les réseaux peer to peer. Il s’agit de Torrentspy.com, d’Isohunt.com ou encore de Torrentbox.Mais aussi parce que la MPAA s’attaque pour la première fois à des sites comme BinNews.com, NZB-Zone.com et DVDRs.net, qui, eux, n’ont rien à voir avec le monde du peer to peer, mais avec celui des
newsgroups. Ces forums permettent depuis toujours aux internautes de discuter et d’échanger tous types de fichiers, via l’historique protocole Usenet. Sur les sites mis en cause, il est ainsi possible de rechercher un film, par
exemple, et de savoir dans quels newsgroups il sera disponible. Les sites dans le collimateur de la MPAA permettent, selon elle, aux utilisateurs des newsgroups de ‘ trouver et
télécharger facilement du contenu illégal ‘.
Plus compliqués que le peer to peer
Pour la MPAA, ‘ les newsgroups sont devenus, ces dernières années, des sources de piratage très importantes, car les utilisateurs peuvent joindre des films, de la musique et des jeux à leurs
messages ‘. En France, du côté de la Société civile des producteurs phonographiques (SCPP), on reconnaît que les newsgroups sont ‘ une source de piraterie, avant même les réseaux de
peer to peer. Les fichiers qu’on trouve sur les premiers alimentent souvent les seconds. ‘Mais les newsgroups diffèrent des réseaux peer to peer dans la mesure où ils sont bien moins faciles à utiliser pour le grand public quand il s’agit de transfert de contenus. Il s’agit davantage
d’une affaire de férus d’informatique qui encodent et décodent les fichiers, même si des logiciels rendent aujourd’hui la tâche de moins en moins compliquée.De plus, les fournisseurs d’accès français, à l’exception de Free, ne mettent à disposition de leurs abonnés que des forums de discussion textuels et non ‘ binaires ‘. Ces derniers sont ceux où des fichiers
peuvent être récupérés et assemblés grâce à des logiciels idoines (Free Agent de Forté, par exemple). Une partie du monde des newsgroups continue toutefois à échapper aux poursuites. Via des services payants, souvent par
abonnement, des serveurs comme Giganews ou Easynews permettent de télécharger illégalement des ?”uvres protégées.
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