Contrairement à nombre d’entreprises qui ont pris le train des investissements dans les années 1998 et 1999, Intel s’est lancé dans cette aventure depuis une bonne dizaine d’années via son fonds Intel Capital. L’idée de départ : soutenir la création d’activités amenées à développer la demande de ses technologies.En mars 1999, le portefeuille d’Intel Capital culminait ainsi à 10,8 milliards de dollars. Le vent a tourné, et les capitalrisqueurs ont vu leurs actifs se réduire comme peau de chagrin. Intel n’est pas épargné par cette tornade : sa fortune ne se monte plus aujourd’hui qu’à 3,74 milliards de dollars. Mais, aussi incroyable que cela puisse paraître, le président d’Intel Capital, Steve Nachtseim, garde le moral. Car, dit-il, “lorsque nous envisageons un investissement, c’est l’aspect stratégique qui prime”. Difficile alors pour les actionnaires de s’y retrouver : comment, en effet, évaluer le succès stratégique d’un investissement ?Développer de nouvelles technologies, pousser les ventes des produits maison en pariant sur la croissance des ventes de PC, notamment via les logiciels… Intel a aussi investi dans des services internet visant de très nombreux utilisateurs, impliquant une plus forte demande de PC et de serveurs Intel. Et il a donc essuyé de cuisants revers.Malgré le ralentissement du marché, Intel ne modifiera pas sa stratégie globale en la matière. Par contre, Intel Capital interviendra de plus en plus tôt dans le cycle des investissements et tours de table. Une étape que ne maîtrisent pas forcément ses dirigeants. En effet, identifier les bons projets et investir dedans requièrent des compétences bien différentes que rejoindre des investisseurs déjà constitués en ” mezzanine “. Une transition qui s’avérera donc intéressante à suivre.
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