Selon L’Expansion, 1 % des salariés des sociétés du CAC 40 possèdent des stock options. Pour CroissancePlus, organisme regroupant des entreprises de la nouvelle économie à très forte croissance, ils seraient 70 % chez ses adhérents. Fédératrice d’environ cent quatre-vingts entreprises françaises, cette association trie ses membres sur le volet. Pour y adhérer, il faut se prévaloir d’une croissance du chiffre d’affaires, de la capitalisation boursière ou des effectifs d’au minimum 30 % par an. Pas étonnant qu’environ 80 % des entreprises de CroissancePlus appartiennent à la nouvelle économie. Certaines sont des championnes des stock options. BVRP Software, par exemple, en fait profiter la totalité de ses salariés.
A contrario, l’étude de L’Expansion peint un tout autre tableau des entreprises du CAC 40. Même si la France se place au deuxième rang mondial pour l’utilisation de ces actions virtuelles après les Etats-Unis, quelques dirigeants en sont encore les seuls bénéficiaires, et pas des moindres. Ceux figurant dans le 1 % d’élus sont crédités d’une fortune virtuelle de 2,43 millions de francs. Ainsi, l’hebdomadaire évalue même à plus de 100 millions de francs par personne le capital virtuel des équipes de direction de Vivendi, L’Oréal ou TF1. Autre tendance, les revenus réels générés par ces options d’achat de valeurs boursières ont fait un bond. En 1999, plus de 16 milliards de francs ont été empochés par les porteurs, alors qu’en 1998 ils n’avaient produit que 3,8 milliards de plus-value. Ces titres, forme de droit d’achat d’actions de l’entreprise à prix fixe, sont souvent mal connus et mal perçus. Ce qui devrait inciter les possesseurs à rester plus discrets, 20 % des Français jugeant plutôt choquante l’idée de posséder des stock options.
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