Vous êtes inquiet pour votre retraite? Vous voulez gagner beaucoup d’argent tout de suite? Vous aimez le confort et la détente? Alors, passez votre chemin. Les start-up ne sont pas faites pour vous. Les petites sociétés innovantes autour d’Internet n’ont qu’un challenge à vous offrir: les aider à réussir et à croître avec le marché. Et, pour atteindre ce but, elles vous en demandent davantage. “On attend de nos collaborateurs beaucoup plus que leur travail d’ingénieur. Ils doivent s’investir dans la vie de la société. Ceux qui ne le veulent pas ne viennent pas”, prévient d’emblée Eric Hubert, fondateur d’Objet Direct.Mais qu’est-ce qui pousse donc les ingénieurs informatiques à s’embarquer dans la galère d’une start-up ? “Le rêve: monter très vite, très loin et très fort. Tout le monde rêve d’être un Bill Gates.” Ivan O’Neill, PDG de Nealson, cabinet de recrutement également start-up, est catégorique. Qu’ils soient accros de technique ou en quête d’évolution rapide, les salariés des start-up sont tous animés par la passion.Rien de tel qu’une petite société pour vivre dans l’enthousiasme d’un métier. La plupart des start-up sont fières de vous offrir d’abord et avant tout un potentiel. “Chez nous, on vous laisse très vite prendre des responsabilités. Les évolutions sont rapides.” Comme Caroline Diard, DRH de Solari Consulting, les responsables de start-up sont unanimes sur ce point: leur structure légère et évolutive offre des opportunités sans limites aux passionnés. Face aux grandes SSII, cet atout est fondamental. “Dans les grandes SSII, les ingénieurs deviennent des consommables, déplore Ivan O’Neill. En peu de temps, on les retrouve laminés, usés, lassés. Ils ont le sentiment qu’on ne s’occupe pas d’eux. Les DRH des grandes SSII se contentent de gérer les entrées-sorties”, poursuit Caroline Diard.Au contraire, les jeunes sociétés offrent des conditions particulièrement motivantes à ceux qui en veulent: “Nos ingénieurs se rallient avec enthousiasme à notre culture, fondée sur le relationnel, la liberté de décision, et ils jouissent d’un réel pouvoir interne dans la relation client ou le choix des produits”, liste Céline Jaubert, DRH de BabelStar. Conditions indispensables pour se lancer dans l’aventure: le sens des responsabilités et l’autonomie.Si vous êtes passionné de technique, les start-up vous demanderont un investissement total dans les nouvelles technologies qu’elles créent ou utilisent. “Nous leur proposons de travailler dans les domaines qui les intéressent, avec une autonomie qu’ils n’ont pas ailleurs, où leur travail est parcellaire. Chez nous, ils font tout. Ils voient donc le projet de bout en bout”, résume Jackie Boscher, directeur de YacCom. Certes, vous trouverez peu de jeunes sociétés capables d’offrir de vraies formations: trop cher!Pour tous les passionnés, le jeu en vaut la chandelle. Particulièrement en cette époque où “le risque est extrêmement minime pour les ingénieurs sur le marché de l’emploi”, note Eric Hubert. Mais si votre c?”ur balance entre passion et crainte de l’avenir, les recruteurs n’hésiteront pas à vous décourager: “Je préfère annoncer la couleur dès le premier entretien, quitte à leur faire peur, pour n’avoir dans léquipe que des gens très motivés”, conclut Jackie Boscher.
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