En matière de facturation sur internet, deux mondes coexistent. “D’un côté, les grandes entreprises où cette problématique est intégrée. De l’autre, tous les nouveaux acteurs de l’internet, ” le nez dans le guidon”
et négligeant cet aspect financier “, estime Eric Pillevesse, cofondateur et président de Highdeal. Créée en mars 2000, la jeune pousse a fait sienne la solution de cette difficulté. Son outil de tarification, de facturation et de gestion de la chaîne de revente, Click’n Deal, y répond. Le logiciel permet, en effet, aux sociétés de services – tant télécoms qu’internet – de gérer les multiples variables tarifaires et de rémunérer l’ensemble des intervenants (opérateurs, fournisseurs de services, partenaires, revendeurs) tout au long de la chaîne commerciale. Ingénieurs du Cnet à Caen, les fondateurs de Highdeal connaissent les atouts de ces technologies… mais en maîtrisent les limites. “Les systèmes des gros opérateurs sont de véritables usines, constate Eric Pillevesse. Pour implémenter un nouveau modèle tarifaire ou un nouveau service pensé par les directeurs produits, il faut beaucoup d’ingénieurs. Résultat : une rupture de fait entre le marketing et l’informatique, qui entraîne des pertes de temps et d’argent.” C’est donc un modèle difficilement applicable à la net économie.
Une confusion entre tarif et paiement
Highdeal a donc créé un outil qui peut être mis dans les mains des responsables marketing et ventes. Click’n Deal les aide à définir facilement des modèles tarifaires complexes, à les simuler et, ainsi, à calculer leur marge et la rentabilité de leur modèle économique. Aujourd’hui, Highdeal compte une douzaine de références dans le monde des fournisseurs d’applications hébergées, du centre d’appel, des agrégateurs de contenu, des portails, des fournisseurs de services WAP ou de SMS.Il reste qu’Eric Pillevesse estime qu’il existe une complète confusion entre la notion de modèle tarifaire et celle de paiement. “Il n’existe aucune gestion du modèle tarifaire. Le client paie à chaque fois qu’il achète, et l’on parle de micropaiement. Mais il n’y a pas
d’offres spécifiques, de type forfait mensuel, ou de remise concédée… Cette absence constitue un véritable frein à laudience.”A ses yeux, il resterait encore de nombreux modèles de gestion tarifaire à inventer.
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