Passer au contenu

Les standards du Raid évoluent

Cinq niveaux de Raid ont été définis en 1987. Depuis, de nouvelles architectures Raid ont été conçues par les industriels, qui ont associé ces niveaux de base.

Vitesse de lecture et d’écriture de données accrue, augmentation de la capacité de stockage, facilité de récupération des informations après une défaillance d’un disque dur, etc. , tels sont les facteurs qui ont fait le succès du Raid (Redundant Array of Independent Disks). Le principe de base de cette technologie, inventée en 1987, consiste à mettre en grappe plusieurs disques durs de capacité réduite et bon marché, pour constituer un réseau offrant des performances supérieures à celles d’un disque de grande capacité et coûteux. Bien qu’il existe plusieurs types d’architectures Raid, elles ont en commun la répartition des informations sur plusieurs disques. Les niveaux de Raid définis à l’époque allaient de 1 à 5. Toutefois, les niveaux de Raid les plus couramment utilisés aujourd’hui sont 0, 1, 4 et 5. Le Raid 0 consiste à segmenter les données en les répartissant sur plusieurs disques durs. Bien que ce système n’offre aucune redondance des données stockées, il permet d’accroître les performances en lecture et en écriture.

Les solutions logicielles sollicitent le processeur de l’hôte

Appelé aussi mode miroir, le Raid 1 duplique pour sa part les données stockées sur un deuxième disque. Une architecture en Raid 4 passe par la mise en place d’une grappe de disques asynchrones contenant un disque de parité. Celui-ci contient l’information nécessaire à la reconstruction de données manquantes en cas de défaillance d’un des disques du réseau. Mais un disque de parité unique constitue généralement un goulet d’étranglement ralentissant les performances. Cet inconvénient du Raid 4 explique pourquoi le Raid 5 lui est préféré. Dans cette dernière configuration, on utilise une grappe de disques asynchrones sur lesquels est réparti le contrôle de parité. Ces différents niveaux de Raid peuvent être mis en ?”uvre soit par le biais de cartes contrôleurs, soit au moyen d’un logiciel. Dans le premier cas, un seul disque est présenté à l’hôte qui n’est ainsi plus chargé de gérer la répartition des données. Bien que le Raid matériel se présente en général comme un périphérique SCSI, plusieurs constructeurs commercialisent déjà ce genre de solution pour des grappes de disques IDE. Moins coûteuse, cette solution ne conviendra pas au traitement d’importants volumes de données. Économique lui aussi, le Raid logiciel présente toutefois l’inconvénient de solliciter directement le processeur de l’hôte, ce qui diminue ses performances.Les dernières avancées en matière de Raid sont à mettre au crédit des constructeurs. On a vu apparaître des niveaux de Raid 0 +1, Raid 10, Raid 30, Raid 50. Leur arrivée ne découle toutefois pas d’une évolution des concepts définis par les inventeurs du Raid, mais d’une association des niveaux préexistants. Pour mettre en place une architecture de stockage en Raid 30 par exemple, il faut combiner au moins six disques. Deux groupes de trois disques sont alors configurés en Raid 3. Les données réparties sur les deux groupes sont ensuite gérées en Raid 0.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Fabrice Alessi